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 Conflit au Mali : le soutien de l'Algérie sera crucial

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2 participants
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Jamel
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Jamel


Messages : 14896
Date d'inscription : 25/10/2011
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MessageSujet: Conflit au Mali : le soutien de l'Algérie sera crucial   Conflit au Mali : le soutien de l'Algérie sera crucial Icon_minitimeMar 15 Jan - 17:27

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Conflit au Mali : le soutien de l'Algérie sera crucial

Mis à jour le 15/01/2013 à 18:09 | publié le 14/01/2013 à 20:02

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François Hollande et Abdelaziz Bouteflika, lors de la visite officielle du président français en Algérie, en décembre.

Pour venir à bout des djihadistes, Paris compte sur l'aide d'Alger. «On est d'accord sur l'essentiel», avait affirmé François Hollande en décembre.

Chasser les talibans de Kaboul ne suffisait pas. Il fallait aussi s'attaquer à la base arrière des islamistes au Pakistan. Contraindre le gouvernement d'Islamabad à mettre fin à son double jeu - alliance avec Washington d'une part, soutien des talibans de l'autre. Il fallait trouver une solution pour fermer la frontière du Sud et éviter que les Zones tribales ne fournissent de nouveaux moyens humains et matériels aux rebelles pachtounes afghans, réduisant ainsi à néant les efforts des troupes internationales pour mettre fin à l'insurrection. Ignorer la mère nourricière fut l'une des principales erreurs commises par les Américains en Afghanistan.

Les Français commettront-ils la même faute dans le Sahel en omettant d'inclure dans le dossier l'Algérie, qui, toutes proportions gardées, joue à l'égard de son voisin malien le même rôle ambigu que celui du Pakistan en Afghanistan? La maîtrise de la longue frontière qui sépare l'Algérie du Mali est en effet l'une des clés de la réussite de l'intervention militaire française. Laurent Fabius avait estimé dimanche que «si les troupes africaines doivent remonter au nord, il faudra que les Algériens ferment leurs frontières».

Lundi soir, l'annonce de la fermeture de la frontière entre l'Algérie et le Mali a été faite par Amar Belani, porte-parole du ministère des Affaires étrangères. «Nous avons informé la partie malienne des dispositions prises pour la fermeture de la frontière», a-t-il déclaré après que le ministre algérien des Affaires étrangères Mourad Medelci a eu un entretien téléphonique avec Laurent Fabius.

Éviter un engagement musclé

Dimanche, l'Algérie avait déjà autorisé le survol de son territoire par l'aviation française. Mais en laissant à Laurent Fabius le soin d'annoncer le feu vert pour les avions de chasse français qui bombardent les positions islamistes dans le nord du Mali. En décembre, c'est François Hollande qui s'était chargé de commenter l'apparente convergence franco-algérienne sur le dossier après son entretien avec Abdelaziz Bouteflika. «On est d'accord sur l'essentiel, c'est-à-dire sur la nécessaire lutte contre le terrorisme et sur la volonté de briser le statu quo imposé par les insurgés.»

Le président algérien n'a, lui, pas pipé mot. Un silence qui traduisait, au-delà de l'autisme du régime, le manque d'empressement devant une intervention internationale. La principale puissance militaire de la région a toujours louvoyé ces dernières années pour éviter un engagement musclé contre les groupes terroristes présents dans son arrière-cour.

Le problème est pourtant, à l'origine, purement algérien. À la fin des années 1990, à l'issue d'une guerre civile qui a fait plus de 100 000 morts, le Groupe salafiste pour la prédilection et le combat (GSPC) s'est réfugié dans le Sahara pour échapper à l'armée. Il s'est ensuite affilié à al-Qaida et a pris de l'ampleur sous le nom d'al-Qaida au Maghreb islamique (Aqmi).

Décidé à circonscrire la menace hors de ses frontières, Alger a entretenu l'équivoque. Il s'est déclaré favorable à une concertation avec les pays du Sahel pour juguler les katibas, les colonnes djihadistes, mais n'a pas pesé de tout son poids pour appuyer une armée malienne faible et en partie corrompue. Le peu d'implication peut aussi s'expliquer par une perte d'influence en Afrique noire depuis la guerre civile. La diplomatie algérienne a perdu sa profondeur stratégique sur le continent.

À Alger, les officiels avaient coutume d'expliquer que les militaires et les services de renseignements cherchaient en priorité à sécuriser leurs 1 400 km de frontière commune avec le Mali. Mais les trafics en tous genres qui enrichissent les groupes armés ont prospéré. Aqmi et ses complices restent alimentés par de l'essence venue d'Algérie. Des armes et du matériel transitent par les pistes algériennes. C'est par là qu'ont circulé les armes, dont des missiles sol-air, provenant des arsenaux libyens, pillés à la faveur du chaos qui a accompagné la chute de Kadhafi en 2011.

Cette porosité est l'un des éléments clés du conflit en cours. Si elles veulent donner une chance de réussir à l'opération internationale, les autorités militaires doivent donc renforcer leur surveillance dans le Sahara. C'est aussi ce que pense le président tunisien lorsqu'il s'inquiète du «nid de frelons qui peut menacer la sécurité de l'ensemble du pays». «Nous avons l'impression, affirme Moncef Marzouki, que la Tunisie est en train de devenir un corridor entre l'armement libyen et ces régions-là.» Ce qu'il dit de la Tunisie est encore plus pertinent pour l'Algérie. La fermeture de sa frontière avec le Mali devrait empêcher que les islamistes aillent se cacher dans le sud de l'Algérie, attendant des jours meilleurs pour reformer leur base au Mali. Reste un enjeu de taille: comment maîtriser complètement cette immense zone semi-désertique?

Similitudes avec le Pakistan

En annonçant la fermeture de sa frontière avec le Mali, l'Algérie semble sortir quelque peu de l'ambiguïté. Pour autant, il est difficile de dire aujourd'hui si Alger se repositionnera ou optera pour une stratégie à la pakistanaise.

Les deux pays présentent des similitudes. L'armée et les services de renseignements, DRS en Algérie, ISI au Pakistan, jouent un rôle structurant dans les deux jeunes États. Alger et Islamabad sont l'un comme l'autre, sur le papier, des alliés des États-Unis. Seule différence, mais elle est de taille: les Zones tribales pakistanaises et le sud de l'Afghanistan ont la même population ethnique, pachtoune, et le soutien de la population. En Algérie comme au Mali, les djihadistes ont des relais mais ne sont pas en osmose avec des autochtones démunis, qui ont souvent tendance à se plier à la loi du plus fort.
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Mehdi26




Messages : 7
Date d'inscription : 19/01/2012

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MessageSujet: Re: Conflit au Mali : le soutien de l'Algérie sera crucial   Conflit au Mali : le soutien de l'Algérie sera crucial Icon_minitimeMar 15 Jan - 18:00

Bonsoir à tous,

Dans cette affaire du Mali, l'Algérie à vrai dire s'est trouvée devant le fait accompli. Maintenant, elle doit aller jusqu'au bout pour éradiquer avec les autres Etats cette gangrène représentée par les salafistes intégristes adeptes de la Charïa intégrale (flagellations au fouet, lapidations à mort, amputations de membres, pendaisons, etc...). Il faut aussi se rappeller que dans les années 90 quand l'Algérie avertissait des dangers du terrorisme naissant, les Français philosophaient sur le "qui tue qui"; ils offraient (avec certains européens) le gîte, le couvert et tribunes aux discours de haine; (liberté d'expression que vous disiez ??) drôle de liberté d'expression !!! Quand l'Algérie avertissait du danger de foutre le pied dans la fourmillière libyenne, les Français avaient oublié qu'ils diposaient d'un ministère des Affaires étrangères ; et ont fait appel à BHL, qui a instrumentalisé tout un pouvoir à leur tête Sarko; maintenant vous dites que les armes libyennes transitent par l'Algérie !! Ridicule !! Ce qui est exact, c'est qu'à travers plusieurs conférences internationales, l'Algérie a tiré la sonnette d'alarme sur la gravité de la situation des plus explosives dans la région du Sahel dûe surtout aux retombées de la crise libyenne. Mr André Parent, conseiller diplomatique de l'ex Président Sarkozy ou M. Afrique ont refusé de reconnaître les conséquences de la crise libyenne. Eb bien, voilà les conséquences de ces atermoiements...

Bien à vous,

Mehdi

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