Jamel Administrateur
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| Sujet: Energie - Le ministre contredit le P-DG de Sonatrach : C'est qui le patron ? Jeu 27 Déc - 10:58 | |
| ÉNERGIE - LE MINISTRE CONTREDIT LE P-DG DE SONATRACH : C’est qui le patron ?À droite le PDG de Sonatrach et à gauche le ministre de l'Energie Totale confusion autour de l’attribution d’un forage offshore au groupe français CGG Veritas. L’information donnée à ce sujet par le P-dg de Sonatrach a été démentie le lendemain par le ministre de l’Energie. Qui dit vrai ?
Nawal Imès- Alger (Le Soir) -
La mise au point ne s’est pas fait attendre. Le ministre de l’Energie et des Mines a apporté la contradiction au P-dg de Sonatrach, remettant en cause des déclarations faites la veille par ce dernier. Pour Youssef Yousfi, aucune exploration offshore n’a encore été attribuée. Formel, il dira : «Nous n’avons attribué aucune exploration offshore. Ce projet est en cours d’études géophysiques et géotechniques. » Que disait Abdelhamid Zerguine, la veille depuis Tiaret ? Tout le contraire. «Le contrat du premier forage offshore a été attribué dimanche au groupe CGC Veritas, qui va en outre réaliser des études sismiques », affirmait-il ajoutant : «Nous communiquerons les précisions plus tard» en réponse à une question sur la zone côtière où CGG Veritas devait effectuer ce premier forage en offshore en Algérie. Des déclarations qui ne souffrent aucune ambiguïté. Aux journalistes qui rappelaient au ministre de l’Energie que c’est tout de même le premier responsable de Sonatrach qui a évoqué l’attribution du projet au groupe français, le ministre s’est refusé à tout commentaire. Et pourtant, des précisions s’imposaient. Le P-dg de Sonatrach, premier responsable d’une des plus grandes entreprises pétrolières, n’a pas pu faire ses déclarations sans être certain de leur véracité. Toute la question est de savoir si ce dernier a mal choisi le moment pour en parler. Le ministre de l’Energie aurait-il préféré temporiser avant de médiatiser l’accord conclu avec le groupe français ? Cette attribution a-t-elle un quelconque lien avec la récente visite du président français ? Autant de questions auxquelles s’ajoute une interrogation centrale sur la manière dont est géré le secteur. Un secteur où toutes les informations sont susceptibles d’avoir des répercussions. L’information économique, l’attribution de contrats en particulier, fait l’objet d’un intérêt audelà des frontières géographiques. D’ailleurs l’information donnée par le P-dg de Sonatrach a été largement reprise par la presse spécialisée à l'affût des moindres soubresauts des marchés. Début novembre, la Sonatrach annonçait qu’elle allait réaliser ce forage seule si elle ne parvenait pas à trouver un partenaire jouissant d’une expérience avérée dans ce domaine. La donne a visiblement changé. Pour rappel, Sonatrach avait acquis en 2000 de l’entreprise Western Geco, une filiale de Schlumberger spécialisée dans les services géophysiques, des Data sismiques en 2D sur 10 000 km2 d’offshore. Le groupe avait également acquis en 2011 des data sismiques en 2D sur 5 000 km2 supplémentaires. Le traitement et l’interprétation de ces données sismiques ont révélé une probable existence d’un potentiel d’hydrocarbures. Les données sismiques offshore acquises l’année dernière concernent deux blocs d’exploration, dont un de 3 000 km2, situé entre Béjaïa et Annaba et un second entre Ténès (Chlef) et Mostaganem de 2 000 km2. Ces données sismiques ont révélé que les zones susceptibles de contenir des hydrocarbures sont situées entre 2 000 et 2 500 mètres de profondeur. Le coût d’un seul forage en mer avoisine les 100 millions de dollars. L’exploitation se fera-t-elle en association avec le français CGG Veritas ? N. I. | |
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