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Afghanistan : un attentat dans une mosquée fait au moins 32 morts
Publié le 26.10.2012, 08h53 | Mise à jour : 10h08
Juste avant l'attentat dans la ville de Maymana, le président afghan Hamid Karzai s'exprimait devant la mosquée de Kaboul pour l'Aïd, la fête du sacrifice.
Le bilan des morts ne cesse d'augmenter depuis l'explosion: un attentat suicide dans une mosquée du nord de l'Afghanistan a fait au moins 32 victimes ce vendredi et au moins cinquante blessés. Un attentat qui survient à l'occasion de la prière de l'Aïd al-Adha, la fête musulmane du sacrifice.
Le kamikaze s'est fait exploser à la fin de la prière dans la principale mosquée de la ville de Maymana, dans la province de Faryab. L'attentat aurait touché 17 civils et 15 policiers selon le vice-gouverneur local Abdul Satar Barez. De nombreux responsables du gouvernement assistaient à cette prière traditionnelle à la mosquée incluant le chef de la police provinciale, Abdul Khaliq Aqsai, qui a été blessé dans l'explosion.
L'attentat n'a pas été immédiatement revendiqué, mais les insurgés talibans mènent régulièrement ce type d'action en Afghanistan. Il intervient après des affrontements sanglants plus tôt cette semaine dans cette province jadis paisible entre les forces de sécurité afghanes et les talibans. Les talibans concentraient traditionnellement leurs actions dans le sud et l'est de l'Afghanistan, mais ont réussi au cours des dernières années à infiltrer des secteurs plus au nord.
Un nombre croissant d'analystes pronostiquent aujourd'hui une reprise du pouvoir à Kaboul par les talibans après la mission de combat des soldats de l'Otan qui arrive à échéance fin 2014.
Par ailleurs, samedi, le ministre français des Affaires étrangères Laurent Fabius en visite à Kaboul annonçait que le retrait des forces combattantes françaises d'Afghanistan se déroule «un peu plus vite que prévu» et pourrait être achevé «un peu avant» la fin décembre 2012. Il a toutefois souligné qu'il «restera encore des hommes», chargés notamment du rapatriement du matériel et de la formation de l'armée afghane, «mais il n'y aura plus de troupes combattantes».