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| L'Irak entre violences et impasse politique | |
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Jamel Administrateur
Messages : 14896 Date d'inscription : 25/10/2011 Localisation : Lyon
| Sujet: L'Irak entre violences et impasse politique Sam 16 Juin - 16:52 | |
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L'Irak entre violences et impasse politique
Mis à jour le 15/06/2012 à 19:52 | publié le 15/06/2012 à 19:30 Malgré les derniers attentats, des milliers de chiites affluent en pèlerinage à Bagdad. Dix-neuf morts à Hilla. Dix-huit à Bagdad. Sept à Taji et quatre autres à Baqouba. Au total, pas moins de 29 attaques particulièrement meurtrières - dont douze à la voiture piégée - ont été perpétrées mercredi à travers l'Irak, rappelant à la communauté internationale que si les feux de l'actualité ne sont plus braqués sur l'ancienne Mésopotamie, la situation y demeure des plus fragiles, tant sur le plan sécuritaire que politique.Toutes les cibles étaient des membres de la majorité chiite, qui célèbre l'anniversaire de la mort de Moussa al-Kazem, le septième des douze imams vénérés par les descendants d'Ali. Il faut remonter au 20 mars dernier pour trouver des attaques aussi meurtrières. Elles n'ont pas été revendiquées, mais tout porte à croire qu'elles ont été commises par des extrémistes sunnites liés à la mouvance locale d'al-Qaida. «Sa stratégie est claire, a affirmé au Wall Street Journal le vice-ministre de l'Intérieur, Ahmed al-Khafaji. Al-Qaida cherche à provoquer une guerre confessionnelle entre chiites et sunnites.» Cette flambée de violence intervient alors que l'Irak est plongé dans une profonde crise institutionnelle. Accusé de pratiques dictatoriales dignes de Saddam Hussein, le premier ministre Nouri al-Maliki est à la merci d'un vote de défiance du Parlement, où ses nombreux adversaires veulent sa peau. Parmi ceux-ci, les 40 députés du leader chiite Moqtada al-Sadr, qui a appelé al-Maliki à «démissionner pour le bien du pays». Ce n'est sans doute pas un hasard si leur protégé a été convoqué à Téhéran la semaine dernière. Ce sont ces mêmes Iraniens qui avaient contraint les «sadristes» à soutenir al-Maliki au poste de premier ministre après les élections législatives de mars 2010. Depuis, l'accord de partage du pouvoir, arraché en décembre suivant par les Kurdes, a volé en éclats. Le cabinet d'union nationale est inefficace dans un pays à reconstruire, où la majeure partie de la population vit toujours dans la pauvreté. Depuis le retrait militaire américain d'Irak en décembre, le gouvernement est en permanence au bord de la rupture, si bien qu'aujourd'hui Kurdes et «sadristes», alliés au bloc sunnite de l'ancien premier ministre Iyad Allaoui, ont la capacité de rassembler une majorité de députés contre al-Maliki. Le rôle de l'IranMais l'inoxydable chef du gouvernement depuis 2006 n'a pas dit son dernier mot. Face à des blocs kurde et sunnite fragmentés, il reste le seul à rassembler un tant soit peu autour de sa personne. Quitte à user de méthodes expéditives, comme en avril lorsqu'il ordonna l'arrestation du président de la commission électorale, le Kurde Faraj al-Haidari, soupçonné de corruption. D'autre part, il n'est pas dans l'intérêt du voisin iranien d'ordonner à ses amis «sadristes» de lâcher al-Maliki, au moment où un autre allié de l'Iran dans la région - la Syrie de Bachar el-Assad - vacille. Actuellement, Téhéran a au contraire intérêt à un Irak stable. Au final, estiment de nombreux observateurs, al-Sadr pourrait utiliser cette crise pour arracher de nouvelles concessions à son rival al-Maliki sur les principaux litiges toujours pendants: le partage des pouvoirs, l'utilisation de la rente pétrolière et le sort de Kirkouk et des territoires disputés autour de la ville pétrolière du Nord. Est-ce un hasard? Trois régiments d'artillerie viennent d'être envoyés à Kirkouk. «Pour quoi faire?», s'interroge un expert en sécurité à Bagdad. Le Parlement sera convoqué le 21 juin afin d'examiner une éventuelle motion de censure anti-al-Maliki. D'ici là, sur le terrain, la violence risque de resurgir à tout moment. | |
| | | Jamel Administrateur
Messages : 14896 Date d'inscription : 25/10/2011 Localisation : Lyon
| Sujet: Irak : un attentat anti-chiite fait au moins 32 morts Sam 16 Juin - 17:02 | |
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Irak : un attentat anti-chiite fait au moins 32 morts
16 juin 2012 | Mise à jour 18h57
Au moins 32 personnes ont été tuées samedi et des dizaines d'autres blessées dans deux attentats à la voiture piégée contre des pèlerins chiites dans le nord de Bagdad, selon des sources médicales et du ministère de l'Intérieur. Selon le ministère de l'Intérieur, les deux attaques ont fait au total 32 morts et 68 blessés, alors les hôpitaux contactés indiquaient avoir reçu 34 corps et 152 blessés. Le premier attentat, qui a eu lieu vers 11 h 15 sur une voie rapide à la lisière de Choula, visait des fidèles rentrant chez eux après avoir participé aux cérémonies en l'honneur de l'imam Moussa Kazem dans le quartier voisin de Kazimiya, a précisé un responsable du ministère de l'Intérieur.
Vers 13 heures, un second attentat a eu lieu dans le quartier d'Aden près de Kazimiya. Sur les lieux du premier attentat, un journaliste de l'AFP a vu quatre voitures et deux minibus brûlés. "C'était terrible. Nous avons sorti plusieurs corps calcinés d'un bus", a raconté un homme qui servait de l'eau aux pèlerins et qui a refusé d'être identifié. Environ six millions de pèlerins chiites se sont rendus cette semaine dans le nord de Bagdad pour commémorer le décès de Moussa Kazem, le septième des 12 imams vénérés par les chiites, a indiqué à la presse le responsable du mausolée Kazem, Fadel al-Anbari. 72 morts mercrediSamedi, la cérémonie, entamée vers 7 heures sur le parvis du mausolée de cet imam mort en 799, avait pris fin aux alentours de onze heures. Les attentats ont eu lieu en dépit des très importantes mesures de sécurité prises à Kazimiya, le quartier du nord de Bagdad où se trouve le mausolée. Les forces antiterroristes fouillaient les pèlerins en différents points alors que des hélicoptères survolaient le secteur. Mercredi, 72 personnes avaient été tuées et plus de 250 autres blessées dans des attentats revendiqués par l'État islamique d'Irak, paravent d'al-Qaida. L'un de ces attentats avait visé le quartier de Kazimiya. Des militants extrémistes sunnites, qui considèrent les chiites comme des hérétiques, ont par le passé multiplié les attentats contre eux pendant les fêtes religieuses, traditionnellement marquées par d'importants rassemblements. Selon les chiites, l'imam Moussa al-Kazem a été emprisonné à Bagdad et empoisonné dans sa prison par le calife abbasside Haroun al-Rachid. Les violences en Irak ont diminué par rapport aux terribles années 2006 et 2007 mais n'ont pas pour autant cessé, en particulier à Bagdad. En mai, 132 personnes ont péri dans des attaques, selon les chiffres officiels. | |
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