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Au moins 14 morts dans un attentat en Afghanistan
1 octobre 2012 à 11:40
Des soldats de l'OTAn, le 23 septembre 2012 en Afghanistan.
L'attaque suicide a causé la mort de onze Afghans et trois soldats de l'Otan, dont la nationalité n'a pas encore été précisée.Au moins quatorze personnes, dont trois soldats de l’Otan, sont mortes lors d’un attentat suicide lundi matin dans l’est de l’Afghanistan, selon un nouveau bilan donné de sources concordantes. Les talibans ont revendiqué l’attaque.
Dans un communiqué, le bureau du gouverneur de Khost, où l’attentat s’est produit, fait état de dix morts afghans - six civils et quatre policiers - dont le commandant de la force de réaction rapide locale. Trois policiers et 37 civils ont également été blessés dans l’attaque, de même source. Trois soldats de l’Isaf, la force armée de l’Otan en Afghanistan, sont morts dans l’attaque, selon cette dernière, qui n’a pas précisé leur nationalité. La plupart des soldats de la force déployés dans la région sont américains. Un interprète afghan a également péri, selon l’Isaf.
D’après un communiqué du ministère de l’Intérieur, le kamikaze, qui circulait à moto, a également tué quatre policiers afghans et trois civils, et au moins 13 autres civils ont été blessés. L’insurgé s’est fait exploser près d’un petit marché peuplé situé entre le quartier général de la police et le gouvernement de la province, a décrit un photographe de l’AFP. Le bilan pourrait s’alourdir. Badshah Ahmadzaï Mangal, le chef des services de santé publique de Khost, a indiqué que l’attentat avait tué 10 personnes et blessé 61 autres.
«
L’attaque a été perpétrée par un héros combattant du nom de Shohaïb, venant de Kunduz», ont indiqué les talibans dans un communiqué, pour qui huit étrangers et six soldats afghans sont morts lundi.
Après bientôt onze années de présence en Afghanistan aux côtés des forces régulières, l’Isaf, venue dans ce pays pour y traquer Oussama ben Laden et chasser les talibans du pouvoir, n’a toujours pas réussi à se défaire des insurgés, encore très actifs dans le sud et l’est du pays.
Les bombes artisanales et les attentats suicide sont les armes de prédilection de la rébellion, menée par les talibans. Samedi, un échange de tirs dans des conditions obscures entre l’Isaf et l’armée afghane, en principe alliées face aux talibans, a fait cinq morts, un militaire et un contractant américains et trois soldats afghans, dans la province également instable du Wardak, au sud-ouest de Kaboul.
Ces derniers évènements ont «
suscité la confusion», voir «
la panique» au sein de la coalition, désormais «
sous pression» car prise à partie de tous les côtés par les talibans, a estimé un expert occidental, sous couvert d’anonymat. Les «attaques de l’intérieur», ces tirs de policiers ou soldats afghans contre leurs frères d’armes de l’Isaf, sont symboliquement les plus dures à accepter. Quelque 51 militaires étrangers sont morts dans ces circonstances en 2012.
L’incident de samedi, dont on ne connaît toujours pas le déclencheur, pourrait n'être qu’un conséquence de la défiance désormais de rigueur entre troupes afghanes et étrangères, qui sont pourtant sensées les former. Les talibans ont en outre démontré qu’ils étaient désormais capables d’attaques très méthodiquement préparées et réalisées, à l’image de celle contre une base dans le sud par un commando, qui avait abouti à plusieurs centaines de millions de dollars de destruction pour l’armée américaine.