WEB - GOOGLE - ACTUALITÉ > Société
Des hommes armés pénètrent dans un lycée marseillais
Mis à jour le 23/10/2012 à 21:22 | publié le 23/10/2012 à 21:15
iLes deux hommes poursuivaient un élève qui aurait donné un coup de pied dans la portière de leur véhicule. Refoulés par le personnel de l'établissement, ils n'ont toutefois pas encore été interpellés.
Nouvel incident grave dans les quartiers Nord de Marseille. Mardi matin, deux hommes armés ont pénétré dans un lycée du le XIIIe arrondissement de la ville à la poursuite d'un élève de l'établissement. Selon les premiers éléments de l'enquête, le lycéen avait, un peu plus tôt dans la matinée, donné un coup de pied dans la portière d'un véhicule qui avait failli le renverser à proximité de son lycée. Il a été pris en chasse par six individus, dont deux ont pénétré dans l'établissement, armés d'une machette et d'une arme de poing.
Ses agresseurs, qui n'ont aucun rapport avec le lycée, ont rebroussé chemin devant la détermination du personnel et des nombreux élèves déjà présents dans l'établissement, non sans proférer injures et menaces de mort à l'encontre de ceux qui avaient tenté de s'interposer. Le jeune poursuivi est parvenu quant à lui à se réfugier dans le bureau du proviseur. La Division Nord de la sécurité publique, puis la Sûreté départementale de Marseille, ont été successivement chargées de l'enquête. Les deux hommes armés n'ont pas encore été arrêtés.
«On a frôlé la catastrophe»
Les enseignants ont suspendu leurs cours en fin de matinée en faisant valoir leur droit de retrait. Ils estiment que leur sécurité et celle de leurs élèves n'est plus assurée et demandent à l'administration et aux pouvoirs publics de «rétablir d'urgence les conditions propices à l'exercice de leur mission». «L'ensemble des personnels et des élèves du Lycée Denis Diderot sont particulièrement choqués et se sentent abandonnés face à l'escalade de la violence. Ils ont à de nombreuses reprises alerté les autorités sur ces faits, sans effet réel», expliquent-ils dans un communiqué. Ils demandent que des mesures exceptionnelles soient prises, à la «hauteur de la gravité de cette situation», pour que leur lycée devienne «le lieu pacifié, d'apprentissage et de vie, auxquels les élèves comme les personnels ont droit au cœur d'un territoire laissé à l'abandon».
«On a frôlé une catastrophe qui n'a été évitée que grâce au courage et au sang-froid du personnel de surveillance du lycée», a dit le secrétaire académique du SNES, Laurent Tramoni. «Diderot est un immense établissement particulièrement difficile à surveiller. Le personnel avait demandé lors de la dernière rentrée un renfort d'effectifs pour améliorer la sécurité.» Pour le syndicat Sud Education, «les événements qui sont survenus soulignent de façon particulièrement prégnantes les conditions de travail inadmissibles auxquelles les usagers et agents du service public d'éducation sont actuellement soumis».