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IL PARTICIPE À UNE RÉUNION SUR LE SAHEL : Medelci accepte le principe d'une intervention militaire au Mali
Par Ahmed MESBAH - Samedi 20 Octobre 2012 - Persévérer dans la lutte par tous les moyens, contre le terrorisme
L'Algérie combine à la fois un dialogue entre les Maliens et la lutte contre le terrorisme.
Les travaux de la réunion du comité de soutien et de suivi sur la crise au Mali ont débuté hier à Bamako avec la participation du ministre des Affaires étrangères, Mourad Medelci.
Ce dernier à eu à clarifier la position de l'Algérie à propos de l'intervention militaire au nord du Mali. Si elle a pour objectif la lutte contre le terrorisme, «cela est important et l'Algérie a l'intention de persévérer par tous les moyens dans cette lutte», a dit le ministre. Il ajoute que les plus hautes autorités du pays se sont déjà exprimées sur ce sujet. Mais il a tenu à confirmer le même point de vue tendant à persévérer dans la lutte, par tous les moyens, contre le terrorisme.
Ces déclarations ont été faites par le chef de la diplomatie à l'issue de ses entretiens avec son homologue malien, Tieman Hubert Coulibaly. Au-delà du fait de considérer cette lutte comme un objectif important, le ministre pense que rien ne lui fera oublier «que pour bien lutter contre le terrorisme, il faudra également refaire l'unité nationale du Mali autour de la fraternité, de la réconciliation et mobiliser l'ensemble des acteurs maliens pour construire le Mali de demain».
Medelci a donné quelques détails sur son entretien avec Coulibaly. Ils ont évoqué, de manière «responsable et fraternelle», la situation dans la région du Sahel, ainsi que les «liens de fraternité» liant les deux pays. Il a ajouté que ces liens sont aujourd'hui mis à l'épreuve par une crise qui n'est pas seulement «la vôtre, mais qui est également la nôtre».
Medelci et son homologue ont évoqué la meilleure manière de traiter cette crise. «Nous devons la traiter dans la solidarité, au plan bilatéral, au plan des pays du champ, en tenant compte de ce que les pays limitrophes qui nous entourent et les pays de la Cédéao peuvent apporter comme contribution positive», a encore relevé Medelci. Le ministre des Affaires étrangères a ensuite abordé l'appui international. «Nous sommes aujourd'hui dans la nécessité d'en appeler également à la communauté internationale», dit-il.
Cette conviction, il la puise dans le fait qu'il est convaincu que la lutte contre le terrorisme est une lutte qui interpelle l'ensemble de la communauté internationale. Celle-ci doit alors apporter, selon lui, une contribution déterminante dans la lutte contre le terrorisme et le crime organisé.
Ce n'est pas pour autant qu'il laisse de côté l'option du dialogue. «Nous sommes confiants qu'on peut développer, à la fois, un dialogue entre les frères maliens et mener la lutte contre le terrorisme», a-t-il dit.
Pour Medelci, ces deux facteurs constituent des éléments de rapprochement et de convergence des positions qu'il défend à l'occasion de la réunion qui a regroupé autour de l'Union africaine, la Cédeao, l'ONU et un certain nombre d'acteurs. Il relève que ces derniers considèrent qu'ils devaient se mobiliser pour une contribution décisive à la solution de la crise du Mali et du Sahel et apporter, ainsi, des solutions concrètes et efficaces, non pas seulement dans la lutte contre le terrorisme, mais également dans le cadre de la mobilisation des moyens de prévention contre ce phénomène.
Il est certain que le moyen de prévention le plus puissant contre le terrorisme est la lutte contre le sous-développement, a-t-il insisté.
L'Algérie, a-t-il poursuivi, est en train de développer une action dans ces différentes directions, qui sont toutes complémentaires. Il y a d'abord une action humanitaire, une action politique et une action de partage dans la lutte contre le terrorisme, a-t-il expliqué.
Ces actions doivent, a-t-il dit, être prises en charge avec une nécessité avérée et les rendre plus cohérentes.