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Barack Obama passe à l'attaque face à Mitt Romney
Mis à jour le 17/10/2012 à 06:54 | publié le 17/10/2012 à 06:33
Attendu après sa prestation jugée décevante du premier débat de la campagne présidentielle, le président américain s'est montré beaucoup plus combatif lors du deuxième débat.Pour leur deuxième débat, Barack Obama et Mitt Romney se sont affrontés de manière très vive sur de nombreux sujets allant de l'emploi, à la fiscalité, l'énergie, en passant par la Chine ou l'attaque de Benghazi. Voici leurs principales citations:
Sur l'attaque de Benghazi: Le président très ferme, applaudi par la salle, s'est dit «offensé» par la récupération politique de l'affaire par son rival, ajoutant que ce n'était pas digne d'un chef d'Etat. «C'était un acte de terreur ... Je l'ai dit dans le jardin aux roses de la Maison-Blanche le lendemain de l'attaque. Vous ne pouvez pas faire de la politique sur des questions de sécurité nationale». La modératrice a dû corriger Mitt Romney qui martelait que le président n'avait pas parlé d'acte de terreur ce jour-là. Le président a souligné qu'il endossait la responsabilité pour le manque de sécurité à Benghazi, sans répondre toutefois à la question de savoir ce qui s'était passé exactement.
Sur les femmes: Interrogé sur l'absence de parité salariale, Mitt Romney a évité de répondre directement à la question, racontant au lieu de cela une anecdote sur la période où il était gouverneur du Massachusetts, pendant laquelle on ne lui proposait que des hommes pour certains emplois. Il a expliqué: «Nous nous sommes tous efforcés de trouver des femmes qui avaient les compétences et les qualifications pour devenir membres de notre équipe (...) Et j'ai rapporté des classeurs entiers pleins de ... femmes», a lâché le républicain, au lieu de dire des «classeurs pleins de C.V. de femmes». Cette simple omission a déclenché une cascade de commentaires ironiques sur Twitter.
Barack Obama a rétorqué que Mitt Romney avait refusé de se prononcer sur sa première loi signée en 2009 sur la parité salariale. Il a également fait le lien entre contraception, famille et économie, rappelant que Mitt Romney avait promis pendant les primaires qu'«il mettrait fin aux subventions fédérales du planning familial».
Sur l'immigration: Barack Obama a rappelé au public à plusieurs reprises les propos de Mitt Romney aux primaires. Celui-ci avait notamment proposé le concept de «déportation volontaire». L'ex-gouverneur du Massachusetts s'est retrouvé à devoir défendre cette position très impopulaire auprès des Hispaniques.
Sur la Chine: Les deux candidats ont évoqué plusieurs fois la Chine sur des sujets différents. «Gardez en tête que le gouverneur Romney a investi dans des entreprises qui ont été pionnières dans la sous-traitance vers la Chine. Et il a investi dans des entreprises qui construisent du matériel de surveillance pour la Chine afin qu'elle puisse espionner ses propres ressortissants. Donc gouverneur, vous êtes la dernière personne qui va se montrer ferme envers la Chine», a lancé le président.
Le candidat républicain a promis une nouvelle fois qu'il dénoncera la Chine comme un manipulateur de sa monnaie s'il est élu: «La Chine manipule sa monnaie depuis des années et des années. Et le président pourrait la dénoncer comme tel mais il refuse de le faire…En tant que président je mettrai en place des tarifs où j'estime que les Chinois tirent des bénéfices injustes de nos industriels».
Dans un autre échange, Mitt Romney a demandé au président: «Avez-vous regardé votre fonds de pension? (...) Vous avez aussi des investissements dans des entreprises chinoises». Ce à quoi Barack Obama a répondu, en pouffant de rire: «Je ne regarde pas mon fonds de pension. Il n'est pas aussi gros que le vôtre».
Sur les 47% d'assistés: Interrogé à la fin du débat sur le plus sérieux stéréotype à son égard, Mitt Romney a tendu la perche au président en disant «Je me préoccupe de 100% des Américains. Je veux que 100% des Américains aient un avenir brillant et prospère». Barack Obama a rétorqué: «M. Romney a dit à huis clos que 47% des habitants du pays se considèrent comme des victimes qui refusent de prendre leurs responsabilités. Réfléchissez à ceux dont il parlait».
Sur l'énergie: Mitt Romney a interrogé Barack Obama sur son bilan: «Il se trouve que la production de pétrole a chuté de 10% et la production de gaz de 9%. Pourquoi? Parce que le président a coupé de moitié les licences et des permis pour le forage sur les terres appartenant à l'Etat».
Le président a répondu: «Le gouverneur Romney dit qu'il a un plan global mais en fait, son plan est de laisser les compagnies pétrolières écrire la politique énergétique. Donc il prend en compte le pétrole et le gaz mais il ne prend pas en compte les énergies propres».
Sur la fiscalité: Mitt Romney a martelé qu'il ne toucherait pas à la classe moyenne: «Je ne réduirai en aucun cas la part des contribuables les plus aisés, et je n'augmenterai sous aucune condition les impôts sur la classe moyenne. Le dépenses engagées par le président vont l'obliger à relever les impôts des Américains et pas seulement pour la tranche supérieure».
Barack Obama a reproché à Mitt Romney de vouloir au contraire favoriser les plus riches, en évoquant à deux reprises ses 14% d'impôts bien inférieurs à ceux de la classe moyenne: «Le gouverneur dit qu'il a un plan en cinq points. Il n'a pas un plan en cinq points, il a un plan en un point. Et ce plan vise à s'assurer que les gens les plus aisés bénéficient de règles différentes».
Sur le chômage: Mitt Romney a rappelé le bilan de Barack Obama: «Nous avons moins de gens qui travaillent aujourd'hui que lorsque ce président est arrivé à la Maison-Blanche… Nous n'avons pas fait les progrès nécessaires pour remettre les gens au travail». Il a fait une promesse à un jeune étudiant qui s'inquiétait sur son avenir: «Quand vous serez diplômé en 2014, je présume que je serai président et je ferai en sorte que vous trouviez du travail».
Sur le budget: Mitt Romney a pris soin de rappeler le bilan du président et l'a accusé de vouloir conduire les Etats-Unis «sur la route de la Grèce». En poursuivant sur la dette, il a déclaré: «Nous avons eu quatre années consécutives au cours desquelles il a dit qu'il réduirait le déficit de moitié. Au lieu de cela, il l'a doublé».