WEB - GOOGLE - ACTUALITE > Monde
Les Belges aux urnes sur fond de séparatisme
Publié le 14 octobre 2012 à 09:14
Bart De Wever à Anvers le 13 octobre 2012.
Tous les regards sont tournés vers Anvers, la deuxième ville de Belgique, où le score du parti séparatiste aux municipales pourrait jouer sur les législatives de 2014.Près de huit millions d'électeurs ont commencé à voter dimanche matin aux élections municipales en Belgique, dont le principal enjeu est le score que fera le parti séparatiste flamand N-VA à Anvers, deuxième ville du royaume.
Les bureaux de vote ont ouvert à 8h (6h GMT) dans les 589 communes de Belgique dans le cadre d’un scrutin à la proportionnelle à un tour. Ils fermeront entre 13h et 16h, les résultats étant attendus en début de soirée.
Ces élections sont les premières depuis la fin, en décembre 2011, de la plus longue crise politique de l’histoire du royaume, 541 jours ayant été nécessaires pour former un gouvernement.
Les observateurs vont suivre particulièrement les résultats à Anvers, qu’espère enlever Bart De Wever, leader de la N-VA (Nouvelle Alliance flamande) et homme politique le plus populaire de Flandre, la région néerlandophone du nord du royaume. Il est notamment opposé au bourgmestre (maire) sortant, le socialiste Patrick Janssens, qui a mené campagne sur le dynamisme économique et culturel de cette ville de 500 000 habitants.
Au niveau national, la N-VA représente la seule opposition structurée face la coalition de six partis traditionnels de gauche, du centre et de droite, qui soutiennent le gouvernement dirigé par le socialiste francophone Elio Di Rupo.
Une victoire à Anvers permettrait à Bart De Wever d’aborder en position de force les élections législatives de 2014. La N-VA, qui prône l’indépendance à terme de la Flandre, est devenue la première force politique néerlandophone aux régionales de 2009 et aux législatives de 2010 alors qu’elle pesait moins de 5% des voix aux municipales il y a six ans.
En Wallonie, la région francophone, et à Bruxelles, le Parti socialiste va tenter de préserver sa prééminence en dépit des mesures d’austérité du gouvernement Di Rupo. Il devrait réussir à conserver les grandes villes comme Liège et Charleroi.
Ce scrutin municipal est le second auquel peuvent voter les étrangers installés en Belgique. Mais seuls 18,48% des ressortissants d’un pays de l’Union européenne, soit 120.826 personnes, et 14,02% des étrangers extra-communautaires (20.561) se sont inscrits sur les listes.
Le vote est obligatoire en Belgique mais, dans les faits, les électeurs qui boudent l’isoloir ne sont pas poursuivis.