Jamel Administrateur
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| Sujet: Une clinique flottante pratiquera des IVG au Maroc Jeu 4 Oct - 17:50 | |
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Une clinique flottante pratiquera des IVG au Maroc
Publié le 0o octobre 2012
Un bateau de l'association néerlandaise Women on Waves, qui permet de pratiquer des avortements médicaux légaux dans les eaux internationales, est attendu au large des côtes marocaines
Le Langenort est l'un des navires de l'ONG néerlandaise Women on Waves. L'association se dirige actuellement vers les côtes marocaines pour pratiquer des avortements médicaux légaux.
Entre 600 et 800 femmes interrompent chaque jour leur grossesse clandestinement au Maroc, pays où cet acte est illégal et tabou. C’est la raison pour laquelle l’ONG néerlandaise Women on Waves a envoyé un bateau médicalisé vers les côtes du pays. À l’appel du collectif marocain Mouvement alternatif pour les libertés individuelles (Mali), le navire est attendu ce jeudi, au large de Smir, au nord-est du Maroc. À bord du bâtiment naviguant dans les eaux internationales, des équipes médicales pourront effectuer pendant une semaine des avortements médicamenteux jusqu'à 6,5 semaines de grossesse, conformément à la législation en vigueur aux Pays-Bas. Si l’organisation n’en est pas à son coup d’essai – elle a déjà agi notamment au large de l'Irlande, de la Pologne, du Portugal et de l'Espagne –, cette action est inédite dans un pays musulman. D’après l’ONG, 78 femmes meurent chaque année dans le pays des suites d'un avortement clandestin et seules les Marocaines les plus aisées ont accès à des soins de qualité. Rebecca Gomperts, la fondatrice de Women on Waves, espère que le bateau pourra rester une semaine mais craint les réactions de la majorité islamiste au pouvoir. « J'imagine que cela peut être perçu comme une provocation par certains groupes religieux, a-t-elle déclaré à l’AFP. Mais c'est de la santé des femmes dont il s'agit. Ça n'a rien à voir avec la religion. » Une inquiétude fondée puisqu'un communiqué du ministère de la Santé a appelé les autorités marocaines à empêcher le navire d’accoster. Déclarant être « le premier responsable de la santé des citoyens », le ministre souligne qu’il n’a pas été tenu informé de l’événement et n’a pas autorisé des médecins étrangers à effectuer ces actes médicaux. De son côté, Chafik Chraïbi, le président de l'association marocaine de lutte contre l'avortement clandestin AMLAC, s'est d'ores et déjà démarqué de l'action de Women on Waves. « C'est provocateur et ça n'est pas dans l'intérêt de la femme, a-t-il dit à l'AFP. La seule manière de faire avancer les choses, c'est par la sensibilisation et le plaidoyer auprès des responsables politiques. » | |
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