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Le meurtre d'une famille sikh ébranle la Belgique
Mis à jour le 01/10/2012 à 15:34 | publié le 01/10/2012 à 15:21
Des habitants sont venus se recueillir devant la maison.
Un cuisinier d'origine indienne a découvert vendredi soir les corps égorgés de sa femme et de ses trois enfants. Ses soupçons se portent sur un collègue du restaurant où il travaille.Le quartier d'Etterbeek était encore sous le choc lundi, après le massacre d'une femme et de trois enfants d'une famille sikh installée à Bruxelles. Vendredi soir, Jasbir Singh, 39 ans, a découvert en rentrant chez lui les corps égorgés de sa femme, 30 ans, et de ses trois fils de 3, 5 et 7 ans. «Quand j'ai allumé la lumière, j'ai vu du sang partout. Mon fils, devant la télévision, baignait dans son sang», a-t-il confié à la RTBF. «Celui qui est entré est entré pour tuer, pas pour voler», a-t-il également déclaré à la «Dernière Heure», précisant qu'aucune armoire n'a été fouillée et que rien n'a disparu.
Le père, un cuisinier originaire de l'État du Pendjab en Inde, a été interrogé par la police avant d'être accueilli chez son oncle, qui habite à proximité, selon
7 sur 7 . Il a d'abord assuré qu'il ne se connaissait aucun ennemi en Belgique, où il réside depuis une quinzaine d'années. Interrogés par la presse belge, des habitants de ce quartier populaire ont témoigné que la famille semblait bien intégrée.
Un collègue «jaloux» Mais lundi, Jasbir Singh a lancé dans la presse des soupçons sur Alam, un collègue travaillant avec lui comme plongeur dans le restaurant Shake Hands à Woluwe-Saint-Pierre, une commune limitrophe. Ce ressortissant du Bangladesh âgé entre 26 et 28 ans serait selon lui «jaloux» de son statut de «bras droit du chef» du restaurant. Ayant déjà été invité chez la famille, il connaissait les lieux. Or Alam, qui ne s'est pas présenté au restaurant le soir du quadruple meurtre, est introuvable depuis. Selon
Het Laatste Nieuws, un couteau a par ailleurs disparu des cuisines de l'établissement.
Face à ce drame, des habitants d'Etterbeek ont manifesté leur soutien au père en déposant quelques fleurs et peluches devant sa maison. De son côté, le maire Vincent De Wolf a tenu à rassurer la population en indiquant que la sécurité publique n'était pas menacée et que le meurtre était «vraisemblablement d'ordre privé».