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François Fillon veut faire voter un plafond d'étrangers
Mis à jour le 29/09/2012 à 19:14 | publié le 29/09/2012 à 18:59
François Fillon, le 27 septembre à Marcq-en-Barœul.
L'ancien premier ministre propose un vote au Parlement pour fixer un nombre d'étrangers admissible en France.En course pour prendre la tête de l'UMP, l'ancien premier ministre François Fillon a proposé samedi un vote annuel au Parlement pour fixer un nombre d'étrangers admissible en France. Il s'exprimait devant des militants à La Baule en Loire-Atlantique dans le cadre de sa campagne pour le scrutin interne des 18 et 25 novembre devant désigner le patron du parti désormais dans l'opposition. Il est opposé à l'actuel secrétaire général Jean-François Copé.
François Fillon a pris la parole alors que les déclarations de son rival fustigeant le phénomène supposé du «racisme anti-blanc», suscitent selon un sondage l'approbation majoritaire de l'opinion, notamment à droite.
L'ancien premier ministre a paru à La Baule plutôt s'opposer à ces propos. «C'est un débat qui doit être abordé de façon froide et dépassionnée, en évitant la haine de l'extrême-droite et la fausse générosité de l'extrême-gauche», a déclaré le député de Paris. Il a par ailleurs appelé à «réguler de façon transparente» les flux migratoires et avancé sa proposition. «Je veux désormais que tous les ans, comme c'est le cas au Canada, ce soit le Parlement qui vote en toute transparence, année après année, le nombre total d'étrangers qu'on peut accueillir», a-t-il dit. En 2010, selon les chiffres de l'Office français de l'immigration et de l'intégration, la France a accueilli 203.017 étrangers dans le cadre de l'immigation légale, dont 32% d'étudiants.
«Un Hollande de droite» Ces débats relancent la polémique interne sur la stratégie de «droitisation» à l'UMP. Certains élus estiment que l'approche des thêmes de l'immigration et de la vie dans les quartiers sensibles, chers au Front national, est nécessaire pour ramener dans le giron du parti les électeurs de l'extrême-droite. D'autres pensent que flirter avec ses thêmes ne peut que renforcer le FN.
François Fillon a par ailleurs appelé samedi au respect de sa personne, estimant que le camp de son rival pratiquait l'attaque personnelle.
«Depuis le début de cette campagne, je vous mets au défi de trouver dans ma bouche une seule parole désagréable à l'égard des autres candidats», a dit François Fillon. «En ce moment, quand j'entends tous les jours expliquer que je ne suis pas courageux, que je suis un Hollande de droite, j'aimerais bien que tout le monde s'applique la même règle que moi».