Jamel Administrateur
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| Sujet: Procès inédit au Vatican : l'ex-majordome du pape devant ses juges Sam 29 Sep - 7:01 | |
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Procès inédit au Vatican : l'ex-majordome du pape devant ses juges
Publié le 29.09.2012, 07h39 | Mise à jour : 08h20 ARCHIVES. Cette photo prise le 4 mai 2011 montre l'ex- majordome du pape Paolo Gabriele (au premier plan à gauche) dans la «papamobile» à l'arrivée de Benoît XVI sur la place Saint-Pierre. Paolo Gabriele est jugé lors d'un procès inédit.
Jamais dans le système secret de l'Etat pontifical, il n'avait été possible de suivre en direct une affaire judiciaire.
Paolo Gabriele, laïc très croyant de 46 ans, l'un des rares citoyens du plus petit Etat du monde, était un employé modèle, fidèle serviteur de Benoît XVI. Il était chaque jour le premier et le dernier à voir, lui préparant ses habits de cérémonie, lui servant ses repas. Il est accusé d'avoir, pendant des mois, subtilisé et photocopié des dizaines de documents confidentiels du pape et de ses collaborateurs, qu'il a divulgués ensuite dans un livre, sur fond de luttes de pouvoir présumées au sommet de l'Eglise. Un scandale que la presse italienne a surnommé «Vatileaks». Il aurait agi pour révéler le «mal et la corruption» au sein du VaticanLe majordome a reconnu les faits. Lors de ses interrogatoires, il a expliqué qu'il avait agi pour révéler le «mal et la corruption» au sein du Vatican. Se pensant mandaté par «l'Esprit saint», il trouvait que le pape n'était pas suffisamment informé. Arrêté le 23 mai dernier, il a passé 53 jours dans une cellule de la gendarmerie du Vatican, avant d'être placé fin juillet aux arrêts domiciliaires. Devant ses juges - trois magistrats laïcs -, il comparaîtra libre, sans être escorté de gendarmes, mais peut aussi choisir de se faire représenter par son avocat. Il risque entre quelques mois et quatre ans de prison. Le procès pourrait être assez rapide puisque Gabriele a admis les faits, mais ses avocats peuvent soulever des exceptions d'incompétence ou de nullité, ce qui prolongerait sa durée. En tout état de cause, il pourrait à tout moment bénéficier d'une grâce papale. Dans une interview, il avait estimé qu'une vingtaine de personnes «dans les différents organismes» du Vatican pouvaient avoir été impliquées dans «Vatileaks». Pour l'heure, un seul autre homme sera jugé à ses côtés, pour complicité: l'informaticien Claudio Sciarpelletti. Mais son rôle est jugé secondaire. Si ce procès est inédit, la publicité des débats reste très strictement encadrée. Seul un «pool» restreint de huit journalistes a été admis dans la petite salle du tribunal où cinquante personnes peuvent tenir debout. Il leur est interdit d'utiliser enregistreurs, appareils photos ou cameras. | |
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