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Le nombre de fonctionnaires repart à la hausse
Mis à jour le 28/09/2012 à 13:07 | publié le 28/09/2012 à 11:47
Les effectifs dans l'enseignement augmenteront en 2013 de 10.000 postes.
INFOGRAPHIE - Le budget prévoit la création nette de plus de 6000 emplois d'agents de l'État. Les suppressions de postes dans les ministères non prioritaires ne compenseront pas les créations dans l'Enseignement, la Police et la Justice.La vapeur est inversée: pour la première fois depuis 2003, le nombre de fonctionnaires de l'État repart à la hausse. Entre son arrivée au pouvoir et fin 2013, le gouvernement socialiste aura créé plus de 6000 emplois supplémentaires. C'est ce qui ressort du projet de budget présenté ce vendredi.
Comment ce solde est-il atteint? Près de 17.789 postes, hors contrats aidés, auront été créés en 18 mois, essentiellement dans l'Éducation. Il faut y ajouter les 2000 CDI-CDD de renfort décidés en juin à Pôle emploi. Parallèlement, l'exécutif en aura détruit à la fin de l'année prochaine 12.298 dans les autres ministères et 1303 chez les opérateurs de l'État, ces organismes satellites de l'état épinglés récemment par l'Inspection des finances. Cette baisse «reste très inférieure aux 30.000 suppressions environ opérées chaque année par le gouvernement précédent», se félicite-t-on à Bercy. Au final, le gouvernement aura bien créé 6188 postes nets au bout de 18 mois d'exercice.
Pour que cet accroissement du nombre de fonctionnaires en début de mandat ne soit pas contradictoire avec la promesse de «stabilisation des effectifs sur le quinquennat», il faudra que le nombre de suppressions de postes dépasse celui des créations au cors des années suivantes.
Les ministères de la Défense et de l'Économie mis à contributionEn 2013, conformément à l'engagement présidentiel, les effectifs dans l'Enseignement augmenteront en 2013 de 10.000 postes (dont 8800 pour le seul ministère de l'Éducation nationale), sans compter les 6800 déjà votés pendant l'été pour la rentrée 2012. 1000 créations de postes seront également réalisées dans la sécurité (480) et la justice (520).
C'est, sans surprise, la Défense, qui subira les coupes les plus claires: -7234 postes en 2013. «Les autres ministères participeront à l'effort de stabilisation de l'emploi public à hauteur de 5064 postes, note Bercy. Cela correspond à un taux d'effort moyen de 1,6%». Et principalement l'Économie (-2353), l'Égalité des territoires (-662), l'Écologie et l'Intérieur hors police et gendarmerie (-614 chacun), les Affaires sociales et la Santé (-186), les Affaires étrangères (-184)… Ces réductions se feront via «mutualisation de fonctions support, simplification des procédures et des structures, optimisation des moyens, meilleure répartition des effectifs entre les différents niveaux d'administration», argumente le gouvernement sans plus de détail.
La masse salariale de l'État, hors pensions de retraite, enflera, à périmètre constant, de 200 millions d'euros en 2013, à 80,6 milliards.