Jamel Administrateur
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| Sujet: La "Micema" se met en place : Le scénario de l'intervention dans le Nord-Mali dévoilé Jeu 27 Sep - 10:49 | |
| International
Jeudi, 27 Septembre 2012 09:50
La “Micema” se met en place :
Le scénario de l’intervention dans le Nord-Mali dévoilé
Par : Djamel Bouatta
Les dessous de l’opération militaire dans le nord Mali. L’intervention des forces ouest-africaines se fera donc en étroite coopération avec les autorités maliennes et sous la supervision de la France dont le président de la République a ouvert son baptême onusien par la crise malienne. De New York, François Hollande a annoncé que les modalités pratiques de ce déploiement au Mali pour chasser les djihadistes qui l’ont amputé de moitié depuis mars, seront scrupuleusement détaillées dans les jours à venir entre les parties prenantes : l’Élysée, Bamako et la Cédéao. On sait déjà qu’il y aura bien un QG de la Cédéao à Bamako. Le PC militaire, la base logistique de l’opération et un détachement de force policière et d’experts seront installés dans la capitale, mais en périphérie de la ville. Le site sera choisi par une équipe conjointe Cédéao-Mali. Ce dispositif devra être minimal et discret, sous-entendu “il ne doit pas choquer l’opinion publique” et encore moins “humilier” l’armée régulière malienne roulée dans la farine tour à tour par le Mnla, la rébellion touarègue puis par le trio Aqmi, Ansar Dine et Mujao. En fait, la Micema, mission de la Cédéao au Mali, prendra ses quartiers dans une banlieue de la capitale d’où seront coordonnées les opérations. La Micema sera assistée par du personnel militaire et stratégique international qui pourra être sollicité dans le cadre de l’intervention des forces africaines et, de manière ponctuelle, des vols qui seraient organisés pour le transport d’équipement, de troupes et leur approvisionnement sur le terrain des opérations, a précisé le représentant spécial au Mali du président de la Cédéao, l’ivoirien Alassane Ouattara. Quant aux forces combattantes, les bataillons ouest-africains seront engagés là où sera installée l’armée malienne. Entre temps, il sera procédé au déblocage des blindés immobilisés et d’autres armes consignés depuis deux mois à Conakry, en Guinée. Une exigence malienne qui est désormais validée par la Cédéao. Et pour la force spécialisée pour former les soldats maliens, elle sera composée de policiers, de gendarmes spécialisés et de spécialistes de la lutte dans le désert, certainement fournis par la France et les Etats unis. Elle sera également basée à Bamako. Les soldats de la Micema transiteront par Koulikoro, à 60 km hors de la ville de Bamako, puisque la partie malienne a soutenu que la présence de combattants étrangers, fussent-ils africains, peut choquer la population. La Cédéao et même la France auraient préféré sécuriser d’abord Bamako, estimant que si lorsque les hostilités seront ouvertes au nord, la capitale sera en ébullition, “des cellules terroristes dormantes peuvent exister, des tentatives de déstabilisation peuvent survenir.” C’est sur la proposition du chef de l’état-major malien que Koulikoro a été retenu comme point à la fois suffisamment éloigné de Bamako pour ne pas brusquer les esprits, mais également assez proche. Et au-delà des institutions maliennes, il y a beaucoup d’institutions internationales, comme les ambassades étrangères, qui peuvent faire l’objet d’attaques, s’est inquiétée la France. Concernant l’évolution des bataillons de la Micema aux côtés de l’armée malienne, le représentant spécial du président en exercice de la Cédéao au Mali, Aboudou Touré Cheaka, a expliqué qu’elle va se faire de manière “séquentielle”. L’installation de son siège à Bamako, le renforcement des capacités miliaires maliennes, la mise en place des bataillons de sécurisation entre la ligne de front et le sud du pays… tout cela peut être prêt en cinq à six semaines. L’intervention proprement dite se fera en fonction des renseignements provenant du terrain. Les États-Unis ont promis le transfert de données recueillies par leurs satellites et drones. Le principe est que les soldats maliens seront devant et les cinq bataillons ouest-africains derrière, en appui. En ce qui concerne la couverture aérienne, la France a promis sa prise en charge dans la future résolution du Conseil de sécurité. En plus des avions du Nigeria et du Niger et de la France, d’autres puissances aériennes aideront à l’opération. Si tous les détails ne sont pas encore définis, le scénario de l’intervention est, lui, déjà établi. Le jour où le Conseil de sécurité de l’ONU donnera mandat d’intervenir au Mali, les chefs des pays de la Cédéao se réuniront pour donner l’ordre à leurs armées d’entrer en action. D. B | |
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