Polémique Arnault : la une de Libé fait bondir la droite et agite la Toile

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Polémique Arnault : la une de Libé fait bondir la droite et agite la Toile

Publié le 10.09.2012, 09h54 | Mise à jour : 10h29


Libération n'y est pas allée par quatre chemins pour traiter l'«affaire» Bernard Arnault, première fortune de France, soupçonnée de planifier un exil fiscal en Belgique.
Florilège.

La droite outrée

« Mais qui est le plus patriote dans ce pays ? » s'est insurgé François Fillon, interrogé sur cette Une au micro d'Europe 1 . « Est-ce que c'est quelqu'un qui a créé des milliers d'emplois, qui paie et fait payer des milliards d'euros d'impôts, quelqu'un dont on admire le travail partout dans le monde ou ceux qui écrivent ces papiers ? » a-t-il demandé.« Ca me choque profondément qu'un grand patron d'une grande entreprise française soit contraint à des attitudes comme celles-là », a commenté le député de Paris, « mais ce qui me choque encore plus, c'est le déchaînement d'insultes et de violences ».

Pour son rival dans la course à la tête de l'UMP, Jean-François Copé, « c'est du poujadisme de gauche ». « Arrêtons avec cela. Bernard Arnault a été le créateur du plus grand groupe industriel du monde dans le luxe » et « j'ai compris qu'il restait domicilié fiscal en France ». « Le vrai sujet n'est pas telle ou telle personnalité mais la logique économique. Quand l'idéologie prend le pas sur l'intérêt supérieur de notre pays qui est de créer des emplois et avoir des recettes fiscales en France, on va dans le mauvais sens », estime l'actuel patron de l'UMP.

A gauche, les quelques personnalités interrogées ce matin n'ont pas désiré s'étendre sur le sujet, mis à part Jean-Luc Mélenchon sur Europe 1. Rappelant qu'il avait été plus nuancé, ne dénonçant pas Bernard Arnault lui-même, mais, de façon plus générale, les «riches, les importants, les puissants n'ont d'autre patrie que l'argent. »

Un tollé sur Internet

Sur twitter, bien évidemment, le sujet est monté très rapidement en tête des requêtes. Les twittos, dans leur grande majorité, sont scandalisés par le choix de la rédaction du quotidien.

Dès hier, les journalistes politiques de RTL et de BFMTV critiquaient ce choix éditorial.