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Deux morts dans l'incendie d'un immeuble à Saint-Denis
Mis à jour le 09/09/2012 à 16:01 | publié le 09/09/2012 à 12:21
Le feu se serait déclaré dans les parties communes au rez-de-chaussée.
Jusqu'à 220 pompiers ont été mobilisés pour maîtriser le feu, qui s'est déclaré en pleine nuit dans un immeuble décrit comme «insalubre».L'incendie qui s'est déclaré dans la nuit de samedi à dimanche à Saint-Denis a fait deux morts et seize blessés, dont quatre dans un état grave. Le pronostic vital de l'un d'eux, qui s'est jeté par la fenêtre pour tenter d'échapper aux flammes, est engagé. «J'ai vu un jeune qui était au troisième étage, il s'est accroché à la gouttière pour se laisser glisser jusqu'en bas mais la gouttière s'est tordue sous son poids et il est tombé sur la tête», a décrit un témoin. Un pompier figure aussi parmi les blessés graves.
L'immeuble de cinq étages, où le feu a pris vers 1h30, figurait dans le programme national de résorption de l'habitat insalubre. La municipalité venait d'entreprendre des travaux d'urgence, faute de réponse des copropriétaires aux mises en demeure administratives, selon le maire communiste, Didier Paillard. Les travaux devaient permettre de sécuriser le système électrique, de purger la façade, de dégager les conduits de cheminée et de consolider les planchers, d'après la mairie.
Selon l'adjoint chargé de l'urbanisme, Stéphane Peu, l'immeuble comptait une cinquantaine d'habitants. Il était «ouvert à tous les vents», lieu de squat et de «trafics». «Sur une dizaine d'années, une trentaine de personnes sont mortes à Saint-Denis à cause de l'habitat indigne, soit dans des incendies ou dans des effondrements», a dénoncé l'adjoint.
Les habitants seront relogésCécile Duflot, qui s'est rendue sur place, a fait part de son immense «regret» et a assuré que toutes les personnes évacuées seront relogées «d'ici ce dimanche soir». «Ça renforce la détermination du gouvernement et la mienne de considérer que le logement est un bien de première nécessité et qu'on ne peut accepter que des gens vivent dans des situations aussi périlleuses, au risque de leur vie», a dit la ministre du Logement.
Le feu aurait pris dans les parties communes au rez-de-chaussée et la cage d'escalier s'est embrasée, compliquant l'évacuation des habitants dont certains ont sauté par les fenêtres. Jusqu'à 220 pompiers ont été mobilisés pour maîtriser le sinistre dans ce bâtiment situé rue Gabriel-Péri, une artère commerçante de Saint-Denis. La police judiciaire est chargée de l'enquête.
Ce département a connu plusieurs incendies meurtriers dans des logements insalubres ces dernières années: en janvier 2010, deux personnes sont mortes dans un immeuble dégradé de Saint-Ouen; en septembre 2011, six personnes avaient péri dans l'incendie d'un immeuble de Pantin squatté par des migrants.