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François Hollande au JT de TF1 pour reconquérir l'opinion
Mis à jour le 09/09/2012 à 12:17 | publié le 09/09/2012 à 11:27
L'interview de François Hollande durera vingt-cinq minutes.
Le président de la République va «fixer le cap» à tenir face à la crise. Près de 6 Français sur 10 se disent mécontents des débuts du quinquennat.Durant vingt-cinq minutes, François Hollande va tenter de convaincre les Français qu'il est l'homme de la situation face à la crise. Malmené par les sondages, décrié dans les médias, le président de la République entend profiter de son intervention au journal de 20 heures de TF1 ce soir pour faire preuve de «pédagogie» et «fixer le cap», selon son entourage.
S'il ne souhaite pas tenir «un discours de technicien», d'après un de ses proches, le chef de l'État aura à s'expliquer sur plusieurs sujets brûlants qui ont entaché la rentrée de son gouvernement. À commencer par le devenir de la taxe de 75% sur les revenus de plus d'un million d'euros, cette promesse de campagne qui pourrait être réduite
a minima.
François Hollande devra ensuite dire comment il compte éviter une hausse «générale et indifférenciée» des impôts, tout en menant l'effort de réduction du déficit public «le plus important depuis trente ans». Selon
LeJournal du dimanche, cet engagement passera principalement par au moins «15 à 20 milliards d'euros» d'impôts supplémentaires et par des économies réalisées au sein de l'État.
Le chef de l'État aura par ailleurs l'occasion de remettre de l'ordre dans son gouvernement, dont plusieurs membres ont fait part publiquement de leurs divergences. Et chasser l'image de président indécis, qui provoque sa chute dans les sondages. Seuls 48% estiment que François Hollande tient ses engagements de campagne, selon un sondage du
JDD, contre 57% au mois d'août. Selon un autre sondage, BVA pour
Le Parisien, près de six Français sur dix (59%) se disent «plutôt mécontents» des débuts du quinquennat et 40% «plutôt satisfaits».
Sarkozy a habitué les Français à une «relation passionnelle»François Hollande, qui a reconnu fin août qu'il fallait «accélérer» les réformes face à la crise, attribue l'impatience des Français à «l'habitude d'une réactivité maximale» imposée par Nicolas Sarkozy. «Il a ancré l'idée du “je parle, donc je gouverne”, du “j'annonce, donc je décide”. Je dois revenir sur tout cela», a dit le président de la République dans un entretien au
Monde samedi.
François Hollande a toutefois admis qu'il n'était «pas simple» de trouver le bon style de présidence. «Si je suis lointain, on dit: “Il est hautain.” Si je suis réactif, on dit: “Il fait du Sarkozy.” Si je prône le compromis, on dit: “Il est hésitant.” Et quand je suis à l'étranger, on dit: “Mais il ne s'occupe pas de nous!”», a-t-il déploré. «Il me revient de façonner une conception nouvelle de la présidence de la République», a estimé François Hollande.
Pour François Hollande, ce nouveau style passera par la «constance». «Je ne veux pas être comme le bouchon au fil de l'eau: changer, passer d'un état à un autre. Il faut de la constance. Un style, cela s'imprime au fur et à mesure», a-t-il annoncé, appelant au passage ses ministres «à ne plus commenter à tout bout de champ hors de leurs domaines de compétence». Voilà pourquoi, «à chaque intervention, il faut redonner de la perspective, de la hauteur».