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Des coups de feu dans la cour d'une école en Gironde
Mis à jour le 05/09/2012 à 08:32 | publié le 05/09/2012 à 08:29
Deux hommes armés d'un fusil se sont introduits vers 16h40, peu après la sortie des classes, dans la cour de l'école et ont tiré des coups de feu, ont indiqué les gendarmes.
Deux hommes armés d'un fusil à pompe se sont introduits mardi dans l'enceinte d'une école de la banlieue de Bordeaux, à la poursuite du père d'une élève. Deux coups de feu ont été tirés. Aucun enfant n'a été blessé.Rentrée traumatisante pour les 300 enfants de l'école Jean Jaurès de Parempuyre, dans la banlieue de Bordeaux. A l'heure où les petits s'apprêtaient à retrouver leurs parents après leur première journée de classe, une rixe a éclaté devant l'école qui s'est soldée par deux coups de feu.
Un père de famille, venu attendre sa fille, a été brutalement pris à partie par deux hommes sur le parking situé devant l'école. Le ton est monté, des coups ont été échangés, un couteau et une arme de poing, sortis. Un premier coup de feu a claqué, semble-t-il sans toucher personne.
Un voisin qui habite en face de l'école a été témoin de la scène. «Le premier a pris le couteau, lui a ouvert l'oreille, la joue. Son fils, je pense, est arrivé. Il a pris un fusil, il est rentré en courant dans l'école et il a tiré en l'air juste à l'entrée du portail. Tout le monde a hurlé, s'est couché. Et après, il a tiré dans la vitre et ils sont repartis aussitôt», raconte-il au micro d'Europe 1.
L'homme agressé a alors couru se réfugier dans le hall de l'école. Un de ses deux agresseurs s'est saisi d'un fusil à pompe qu'il avait dans sa voiture. Ainsi armé, il est entré dans la cour de l'école et a fait feu. «Une première fois en l'air, une seconde fois en direction de l'école», selon Philippe Jaegle, substitut du procureur de la République de Bordeaux venu sur place.
«J'ai eu peur»Dès que les coups de feu ont été tirés, le responsable de l'établissement a confiné les enfants et le personnel, et a alerté la gendarmerie. «J'ai eu peur», confie Jules, 8 ans, à France Inter. Sa mère poursuit: «J'ai appelé sa mamie, venue le chercher, pour lui demander comment s'était passée la rentrée. Elle me dit “je suis retranchée dans les toilettes”! Moi aussi, j'ai eu très peur.»
En quelques minutes, une cinquantaine de militaires, appuyés par un hélicoptère de la section aérienne de la gendarmerie de Mérignac (33) et un chien de la brigade cynophile étaient sur place, raconte
Sud Ouest mercredi matin.
Les deux agresseurs ont été interpellés alors qu'ils tentaient de s'enfuir. Le troisième homme, qui semble être l'auteur des coups de fusil, a été placé en garde à vue. L'inspection d'académie a aussitôt mis en place une cellule psychologique, présente mercredi toute la journée.
Les trois protagonistes de cette rixe, deux âgés d'une cinquantaine d'années et un d'une trentaine d'années, appartiennent à la communauté des gens du voyage. Les gendarmes ont mis en place un important dispositif de surveillance afin de tuer dans l'œuf toute velléité de représailles d'un camp ou d'un autre. Un contentieux vieux de plusieurs mois pourrait en effet être à l'origine de l'agression de mardi.