Rentrée tourmentée pour les 3 300 salariés de l'usine PSA d'Aulnay

WEB - GOOGLE - ACTUALITE > Economie

Rentrée tourmentée pour les 3 300 salariés de l'usine PSA d'Aulnay

Publié le 04.09.2012 à 07h39 • Mis à jour le 04.09.2012 à 07h44


Des employés de l'usine PSA d'Aulnay lors d'une manifestation à Paris en juillet.

Les ouvriers de l'usine PSA Peugeot-Citroën d'Aulnay-sous-Bois (Seine-Saint-Denis) ont repris le travail tôt mardi 4 septembre dans un climat pesant, après un mois de vacances et une semaine de chômage partiel, alors que le site doit fermer en 2014.

Les bus spéciaux et les voitures particulières ont commencé à affluer vers 6 heures de toute l'Ile-de-France sur l'immense parking de l'usine qui emploie 3 300 salariés. Mais avant de passer les portiques et de "badger", beaucoup ne cachaient pas leur inquiétude en cette journée de reprise du travail.

"Tant qu'on ne sait pas à quelle sauce on va être mangés, il faut rester combatifs et prêts à se mobiliser de manière forte, même si on est abattus", assure Eric Basquin, 47 ans, ouvrier en carrosserie et à Aulnay depuis treize ans.

ASSEMBLÉES GÉNÉRALES DE RENTRÉE

Des assemblées générales doivent se tenir vers 8 h 30 secteur par secteur dans les ateliers pour consulter les salariés sur leur état d'esprit. "Les salariés vont décider du type d'action qu'ils souhaitent mener, une grève ou encore des opérations coups de poing", a expliqué Jean-Pierre Mercier, délégué CGT d'Aulnay. "Il faut qu'on aille jusqu'au bout, qu'on soit le plus déterminé le plus rapidement possible ; il n'y a pas d'autre choix", a-t-il lancé, devant la presse.

Le 26 juillet, les quelque 3 000 salariés et 400 intérimaires étaient partis en congés, le cœur lourd, espérant oublier l'usine pendant quelques semaines. Deux semaines plus tôt, la direction du groupe avait annoncé la fin de la production sur ce site historique de Peugeot-Citroën ouvert en 1973, qui est l'un des plus gros employeurs de la Seine-Saint-Denis. PSA a annoncé la fermeture en 2014 de l'usine d'Aulnay-sous-Bois, ainsi qu'environ 8 000 suppressions d'emplois dans le groupe.