Jamel Administrateur
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| Sujet: Hollande contraint d'accélérer Mer 29 Aoû - 7:40 | |
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Hollande contraint d’accélérer
Confrontés à de mauvais sondages, le président et son Premier ministre vont repasser à l’offensive. Grâce, notamment, à la rentrée anticipée du Parlement.
Publié le 29.08.2012, 07h38 Jean-Marc Ayrault et François Hollande sont passés sous la barre symbolique des 50% d’avis favorables. François Hollande et Jean-Marc Ayrault accélèrent. Il y a encore deux jours, le Premier ministre assurait à la télévision qu’il n’était pas nécessaire de changer de braquet. Mais, confrontés à une brutale baisse de popularité dans les sondages, le président de la République et son Premier ministre ont finalement décidé de réagir afin de répondre à « l’impatience » des Français et ne pas laisser s’installer les doutes.
Rentrée parlementaire avancéeLes parlementaires étaient convoqués en session extraordinaire le lundi 24 septembre. Trop tard pour Hollande et Ayrault, qui, lors de leur traditionnel déjeuner du mardi, hier, ont décidé d’accélérer la cadence : députés et sénateurs feront donc leur rentrée le 10 septembre, avec quinze jours d’avance sur la date prévue. « Nous sommes en situation de répondre à l’impatience des Français. Les textes sont prêts. Pourquoi attendre? » justifie Bruno Le Roux, le patron des députés socialistes. La création de 150000 emplois d’avenir pour les jeunes — présentée ce matin en Conseil des ministres — et la mise à disposition gratuite de terrains de l’Etat pour la construction de logements sociaux seront au menu de cette session avancée. Autant de signaux censés, selon un député chevronné, « montrer que les ministres sont bel et bien au travail ». Notamment grâce à la reprise des questions au gouvernement pour « vanter l’action » de l’exécutif. Menu législatif étofféUne autre promesse du candidat Hollande devrait rapidement faire l’objet d’un examen au Parlement : la mise en place d’une tarification progressive pour l’eau, le gaz et l’électricité. En clair : plus on consomme, plus on paye et vice versa. « Nous envisageons bien d’inscrire ce texte au menu de la session extraordinaire », confirmait-on hier soir au ministère des Relations avec le Parlement, alors que la préparation de cette loi serait sur le point d’être finalisée. Un choix censé illustrer la volonté de tenir les engagements pris durant la campagne, notamment en matière de défense du pouvoir d’achat, à l’heure où les premiers doutes commencent à s’installer dans la majorité. Trou d’airDepuis quelque temps, les sondages ne sont guère flatteurs pour Hollande et Ayrault. Au sortir de l’été et un peu plus de 100 jours après son élection, la cote de confiance de Hollande est passée cette semaine sous la barre symbolique des 50%. Onze points de chute en un mois selon Ipsos, cinq pour l’institut CSA. Plus embarrassante pour le président, la comparaison avec Nicolas Sarkozy. En août 2007, la cote de l’ancien président était encore de 55%, selon CSA. Et ce n’est que sept mois après son élection qu’elle était passée sous les 50%. En clair, Hollande, qui ne s’attendait pas à disposer du fameux « état de grâce », est sur la mauvaise pente. Prix de l’essence, explosion du chômage, croissance en berne. « Le problème, c’est que jamais un gouvernement n’est entré en piste avec des difficultés aussi importantes depuis des décennies », dédouane François Lamy, le ministre délégué à la Ville. S’ajoutent à la crise les premiers tiraillements dans la majorité, entre socialistes et écologistes. Quelques critiques commencent aussi à poindre sur la visibilité de l’action gouvernementale. Il était donc temps pour l’exécutif de montrer « sa réactivité », selon Kader Arif, et de couper court à la « petite musique » de la passivité. Sans toutefois tomber dans l’agitation. « L’affolement n’est pas l’action, estime le ministre délégué aux Anciens Combattants. Le président et le gouvernement inscrivent leur action dans la durée. » Le président interviendra à la télévision pour le redire, durant la première quinzaine de septembre, selon l’Elysée. En espérant enrayer sa dégringolade sondagière. | |
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