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Syrie : la bataille d'Alep se poursuit, combats à Damas
Publié le 11/08/2012 à 18:43
Des rebelles au combat samedi 11 août dans le quartier de Salaheddine, dans le centre-ville d'Alep.
Dans la ville stratégique d'Alep, les rebelles annoncent avoir repris du terrain sur les forces fidèles au régime. En visite en Turquie, Hillary Clinton a évoqué la mise en place d'une zone d'exclusion aérienne.•
Les combats continuent sur les fronts de Damas et d'Alep À Alep, dans le nord du pays, où les combats font rage depuis le 20 juillet, les rebelles affirment avoir repris des positions à l'armée dans le quartier de Salaheddine. «L'Armée syrienne libre a réussi à reprendre quelques positions stratégiques» dans ce principal bastion rebelle, affirme un commandant de l'ASL, formée de déserteurs et de civils ayant pris les armes. «Les combats sont violents et ne se sont pas arrêtés depuis 24 heures. Plusieurs secteurs d'Alep sont soumis à un pilonnage».
Selon l'Observatoire syrien des droits de l'Homme (OSDH), l'armée semble préparer une «vaste opération» contre le quartier d'al-Soukkari, au sud de la ville, autre bastion rebelle, soumis à un pilonnage intense. À Damas, les combats continuent à Tadamoun, quartier du sud de la capitale dont l'armée avait annoncé la reprise le 4 août. Des tirs et des explosions sont entendus dans d'autres secteurs de la capitale, selon l'OSDH et les Comités locaux de coordination (LCC), un réseau de militants sur le terrain. L'armée bombarde aussi des localités de la province de Damas. Des violences secouent également Deir Ezzor (est), Idleb (nord-ouest) et Homs (centre) avec de violents bombardements contre des quartiers échappant au contrôle de l'armée. À Deraa (sud), de fortes explosions sont entendues.
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Le chef de la sécurité accusé de terrorisme au Liban À Beyrouth, une source judiciaire affirme que le patron de la sécurité syrienne, le général Ali Mamlouk, est soupçonné par la justice libanaise d'avoir préparé des attentats au Liban, un dossier dans lequel a été arrêté l'ex-ministre libanais Michel Samaha.
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Clinton évoque une zone d'exclusion aérienne Hillary Clinton et Recep Erdogan samedi à Istanbul.
À Istanbul, Hillary Clinton déclare avoir évoqué des plans opérationnels avec la Turquie afin «d'accélérer la fin de l'effusion de sang et du régime Assad». «Nous continuons à accroître la pression de l'extérieur. Nous avons annoncé hier (vendredi) à Washington des sanctions destinées à exposer et à casser les liens entre l'Iran, le Hezbollah et la Syrie qui prolongent la vie du régime Assad», ajoute-t-elle.
Alors qu'on lui demandait si l'hypothèse de zone d'exclusion aérienne au-dessus du territoire syrien a été envisagée, elle a répondu par l'affirmative. «Les problèmes que vous avez soulevés dans votre question sont exactement ceux dont le ministre et moi-même avons convenu qu'ils nécessitaient une analyse plus approfondie», a-t-elle ajouté, même si elle a précisé qu'aucune décision n'était nécessairement imminente.
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Hollande à la recherche «obstinée» d'une solution Paris recherche de façon «obstinée» une solution politique en Syrie, a souligné samedi François Hollande, répondant implicitement à ceux qui le taxent d'«attentisme», lors d'un hommage en Isère au 88e soldat français mort en Afghanistan. Il s'agit, a-t-il spécifié, de «venir en aide aux réfugiés mais aussi aux combattants qui font face à une répression menée par un régime qui n'est plus animé que par la seule peur de sa propre fin».
Le président a rappelé entre les lignes le blocage du Conseil de sécurité par deux de ses membres permanents, Russie et Chine: «En Afghanistan, comme dans d'autres régions du monde», les forces françaises agissent «à chaque fois sous le mandat des Nations unies». Ces propos n'ont pas tari les critiques de l'UMP, dont deux membres, l'ex-ministre Frédéric Lefebvre et l'eurodéputé Philippe Juvin, lui ont enjoint d'agir illico.
52% de Français se disent favorables à une intervention militaire des Nations Unies en Syrie, mais une plus nette majorité, 61%, se disent hostiles à un engagement militaire de la France dans ce pays, selon un sondage Ifop à paraître dans
Sud Ouest Dimanche. • «Réunion d'urgence» dimanche des ministres arabes des Affaires étrangères Les ministres arabes des Affaires étrangères doivent tenir dimanche en Arabie saoudite une «réunion d'urgence» pour discuter du conflit et du remplacement du médiateur international Kofi Annan, qui a démissionné la semaine dernière après l'échec de ses efforts de paix. Le diplomate algérien Lakhdar Brahimi est pressenti pour lui succéder.