Syrie : Obama aurait autorisé la CIA à appuyer les rebelles

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Syrie : Obama aurait autorisé la CIA à appuyer les rebelles

Publié le 02.08.2012, 07h16 | Mise à jour : 09h42


De violents combats ont opposé mercredi à Alep l'armée, soutenue par des combattants tribaux, aux rebelles qui veulent s'emparer des sièges des services de renseignements pour asseoir leur contrôle sur la deuxième ville de Syrie.

Alors que les combats font rage en Syrie entre rebelles et pro-Assad, des médias américains rapportent que le président Barack Obama a signé un document secret autorisant l'aide américaine à l'Armée syrienne libre (ASL), composée de déserteurs et de civils armés. Officiellement, Washington n'offre qu'une aide médicale et logistique à la rébellion syrienne, refusant de fournir des armes par peur d'envenimer le conflit. Selon les chaînes NBC et CNN, cette directive signée par Obama permettrait aux services secrets américains (CIA) d'agir clandestinement contre le régime syrien.

Des représentants de la Maison-Blanche ont refusé de commenter ces informations, mais n'ont pas explicitement exclu l'idée que Washington apportait plus de soutien en termes de renseignement aux forces anti-Assad qu'il avait été précédemment admis officiellement. Ces informations sur une relation plus resserrée entre les Etats-Unis et les rebelles syriens surgissent alors que les combats, notamment à Damas et à Alep, redoublent de violences.

Les rebelles attaquent un aéroport militaire près d'Alep. Les rebelles ont bombardé jeudi matin l'aéroport de Menagh, à 30 km au nord-ouest d'Alep, selon l'Observatoire syrien des droits de l'Homme (OSDH). C'est depuis cette base que décollent les hélicoptères et les avions des troupes régulières qui mènent des raids sur la ville.

Un raid des forces loyalistes fait 43 morts à Damas.

Hier mercredi, un raid des forces de sécurité syriennes contre une localité près de Damas a causé la mort de 43 personnes, dont certaines ont été exécutées, selon l'OSDH. Mais les rebelles ne sont pas en reste dans la violence. Une vidéo mise en ligne le 31 juillet embarrasse les occidentaux. On y voit des combattants de l'ASL fusiller quatre membres d'une riche famille proche du régime. Un acte que Nadim Houry, directeur adjoint de l'antenne au Moyen-Orient de Human Rights Watch a qualifié de «crime de guerre».

Pression politique sur Washington.

La signature de la directive par Barack Obama coincide également avec l'augmentation de la pression politique pour que la Maison-Blanche apporte plus de soutien à l'opposition syrienne, malgré la réticence des Etats-Unis à s'engager plus directement dans une nouvelle guerre au Moyen-Orient. Lundi, Barack Obama a eu un entretien téléphonique avec le Premier ministre turc Recep Tayyip Erdogan, et les deux dirigeants se sont mis d'accord pour «accélérer la transition politique en Syrie», a déclaré la Maison-Blanche. Alors que la Russie continue de fournir des armes aux troupes loyalistes, en vertu de contrats d'armement passés ces derniers mois, des experts américains -- notamment l'ancien ambassadeur en Israël -- ont appelé les Etats-Unis à fournir des armes et un appui aérien au rebelles.

A Alep, des «armes lourdes» aux mains des rebelles.

Hier mercredi, la bataille d'Alep, engagée le 22 juillet, s'est poursuivi avec, pour les observateurs de l'ONU, des «armes lourdes, dont des chars» détenues par les rebelles. A priori, il s'agit d'armes qui étaient auparavant détenues par l'armée régulière. Les affrontements se poursuivaient également dans le reste du pays et notamment à Damas où de brefs combats ont opposé pour la première fois des soldats à des insurgés aux abords de deux quartiers chrétiens réputés comme étant pro-régime, Baba Touma et Bab Charqi.

Notre carte interactive des affrontements en Syrie

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