CHU de SBA : Une dépouille "oubliée" dans un service presque 24 heures

Une dépouille “oubliée” dans un service durant presque 24 heures au CHU de Sidi Bel Abbès

22 juillet 2012

Revue de Presse



La prise en charge des malades au sein des infrastructures de santé de la wilaya de Sidi Bel Abbés est devenue ces derniers temps un fardeau pour les opérateurs de la santé publique. On justifie cette décadence de la prestation vécue par les malades au sein du CHU de Sidi Bel Abbés, notamment, par une crise nationale de la santé. Si les vivants souffrent en tenant leur mal en patience, les morts n’ont plus le droit au respect au CHU de Sidi Bel Abbés.



En effet, la dépouille d’une femme décédée au service de l’hémato du CHU de Sidi Bel Abbés est restée presque 24 heures au milieu des malades a-t-on appris de source hospitalière. malgré l’alerte donnée par la famille de la défunte et les proches des malades sur le risque de décomposition du cadavre notamment en cette période de grande canicule le personnel médical et para médical de service dans ce pavillon est resté de marbre sous prétexte que les 8 casiers de la morgue étaient occupés et il fallait attendre l’évacuation d’un cadavre pour procéder à son remplacement dans le casier. La mort de cette femme au service de l’hémato a été constatée selon nos sources le vendredi aux environs de 17 heures et la dépouille a été levée le samedi aux environs de midi suite à une intervention du directeur général qui a son tour a été alerté par la presse. Autrement attestent des témoins le cadavre serait resté encore plus longtemps face à l’insouciance des responsables chargés de la garde médicale puisque ce scandale a eu lieu le week end et durant ce moment de congé hebdomadaire tout s’arrête au CHU de Sidi Bel Abbés même les morts doivent différer leurs moments de décès pour ne pas déranger le personnel et les responsables de l’hôpital. Le DG du que nous avons contacté a reconnu la défaillance du personnel médical car a il précisé un cadavre ne peut rester plus de 2 heures dans un service. En effet a-t-il signalé les casiers de la morgue étaient occupés mais ce n’est en aucun cas une raison pour laisser une dépouille dans un service au milieu des malades tout ce temps. Une enquête sera ouverte pour délimiter les responsabilités avant de prononcer les sanctions qui s’imposent.

D M
Reflexion

Dimanche 29 juillet 2012

SIDI BEL-ABBES : UNE COMMISSION D'ENQUETE AU CHU

par A. H.

Au lendemain de l'affaire relative à la dépouille «oubliée» au service de l'hémato, une série de mesures a été prise pour tirer au clair les tenants et aboutissants de cette déconvenue qui a fait réagir bien des consciences. Dans ce contexte et afin de délimiter les responsabilités, le wali a ordonné une enquête conduite par une commission, dirigée par l'inspecteur général de la wilaya.

Selon des informations, l'inspection n'est pas essentiellement orientée pour prononcer des sanctions mais relever les incohérences et les insuffisances qui entravent la bonne marche des services. A titre indicatif on relève l'exiguïté du service de médecine légale dont la capacité d'accueil à la morgue est très réduite par rapport à l'importance de l'activité hospitalière. D'autres services ont fait l'objet d'inspections et un rapport conséquent est remis au premier magistrat de la wilaya

AFFAIRE DU CADAVRE AYANT SÉJOURNÉ PLUS DE 24 HEURES DANS UNE CHAMBRE DU CHU DE SIDI-BEL-ABBÈS :

5 personnes devant le Conseil de discipline

Il a suffi qu’une personne décède, une de trop, au niveau du CHU de Sidi-Bel-Abbès pour que la polémique enfle et l’on ne peut que s’interroger sur les capacités de la morgue d’un Centre hospitalier universitaire tel que celui de Hassani-Abdelkader de Sidi-Bel-Abbès en matière de conservation des cadavres jusqu’à leur enlèvement par leurs proches.

Pour un CHU d’une telle importance vers lequel affluent des malades de tous horizons, la morgue de Sidi-Bel-Abbès ne dispose que de 11 casiers pour la conservation des cadavres. Cette insuffisance a été constatée avec l’incident qui s’est produit au cours de la semaine dernière suite au décès d’une femme au niveau du service d'hématologie. Les six casiers contenant des cadavres ayant fait l’objet de réquisition par la justice, les cinq autres cadavres attendaient d’être remis à leurs proches, le cadavre de la défunte n’a pu être transféré au niveau de la morgue, faute de place. Il a séjourné plus de 24 heures dans une chambre du service d'hématologie. Le directeur général parle d’une chambre climatisée donc sans aucun risque de putréfaction, dit-il, mais les proches de la défunte ne l’entendent pas de cette oreille, relayés par les médias pour dénoncer l’entorse au règlement. Ce qui nous renvoie au problème de capacité d’accueil de la morgue de Sidi-Bel-Abbès. On se demande comment opérait et opérera la morgue face à l’afflux de plusieurs cadavres à la fois en cas d’une quelconque catastrophe naturelle ou humaine. N’est-il pas temps de penser à procéder à l’extension de ce service afin de faciliter le travail au personnel de l’hôpital, la justice et aux proches en matière de procédures d’enlèvement. Pour revenir à l’incident du cadavre du service d'hématologie, la direction a fait part de sa décision à la presse de traduire 5 personnes impliquées dans cette affaire devant un Conseil de discipline dans les prochains jours.

A. M.