Jamel Administrateur
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Syrie : 110 morts samedi, 400 victimes en trois jours
Publié le 14.07.2012, 22h15 | Mise à jour : 23h03
Au total, 43 civils, 17 rebelles et 28 soldats ont péri dans des violences, selon l'Observatoire syrien des droits de l'Homme (OSDH), qui s'appuie sur un réseau de militants et de témoins.
Pilonnage dans la province de Deraa.Le régime semble plus que jamais déterminé à écraser les fiefs rebelles, en particulier dans la province de Deraa (sud), berceau de la contestation lancée il y a près de 16 mois. Dans cette région «des chars et des transports de troupes forts de centaines de soldats ont pris d'assaut Khirbet Ghazalé au milieu de tirs nourris», peu après que cette localité a été bombardée par les hélicoptères militaires, selon l'OSDH. «L'armée est entrée sans résistance car les rebelles de l'Armée syrienne libre (ASL) ont quitté la ville» avant l'assaut, affirme le militant qui se fait appeler Bayane Ahmad. «Le pilonnage a fait des dizaines de blessés mais nous n'avons pas d'aide médicale pour les soigner», ajoute-t-il. Combats violents à Homs. Dans la province de Homs (centre), une femme enceinte a été tuée dans un pilonnage à Qousseir, tandis que quatre autres civils ont péri dans le bombardement de la ville proche de Rastane. Deux rebelles, dont un officier, ont également été tués dans cette région. Trois insurgés ont encore péri dans des combats avec l'armée et des tirs dans des quartiers rebelles de Homs, forçant, selon un militant se présentant sous le nom de Hadi Abdallah, «des familles à se réfugier dans les caves des écoles, qui sont insalubres à cause de l'humidité». Voitures piégées et tirs de roquettes. Dans la province de Hama (centre), l'explosion d'une voiture piégée devant un siège de la sécurité a tué huit membres des forces de sécurité, et neuf civils, dont deux femmes et un enfant. A Deir Ezzor (est), dix civils et un rebelle ont été tués, dont sept par un mortier tombé sur leur maison. Dans la province d'Idleb (nord-ouest), trois rebelles et un civil ont trouvé la mort dans des violences, et un agriculteur a été abattu dans la région côtière de Lattaquié. Huit civils ont été tués à Douma, dans la province de Damas, dont quatre femmes et un enfant abattus par une roquette tombée sur leur maison. Six autres civils ont été tués dans la même région, ainsi que sept soldats des forces gouvernementales. Dans la province d'Alep (nord), des violents combats ont tué huit rebelles et au moins 13 soldats, a ajouté l'OSDH. Deux autres rebelles ont également péri dans cette province, selon l'organisme Près de 400 morts en trois jours, 17000 en seize mois. Vendredi, au moins 118 personnes, en majorité des civils, avaient péri dans la répression et les combats. D'après l'ONG, plus de 200 personnes avaient été tuées jeudi, dont 150 dans la seule ville de Treimsa (centre), un «massacre» condamné par l'Onu qui a dépêché sa mission sur place. Selon les premières conclusions, l'attaque semblait viser les maisons des militants et des déserteurs. Compte tenu des restrictions imposées à la presse par les autorités syriennes et de la décision de l'ONU de ne plus comptabiliser les morts, il est impossible d'obtenir un bilan de source indépendante. Selon l'OSDH, plus de 17.000 personnes ont péri depuis le début mi-mars 2011 d'une révolte populaire militarisée au fil des mois face à la répression brutale menée par le régime. ____________________________________________________________________________________________________________________________ L'ONU tergiverse, laissant à Assad un «permis de massacrer» Réagissant au« massacre » de Treimsa, le secrétaire général de l'ONU Ban Ki-moon a dénoncé « une escalade scandaleuse » et estimé que l'incapacité du Conseil de sécurité à faire pression sur le président Bachar al-Assad équivalait à lui octroyer « un permis de massacrer ». Le blocage reste en effet total entre les pays occidentaux et la Russie, principal soutien du régime, les deux parties s'opposant sur deux projets de résolution au Conseil de sécurité, l'un menaçant Damas de sanction et l'autre non. L'émissaire international pour la Syrie Kofi Annan a estimé de son côté que Damas avait "bafoué" les résolutions de l'ONU en faisant usage d'armes lourdes à Treimsa. Dans le cadre de sa mission, Annan doit se rendre lundi à Moscou, après une récente visite à Damas et à Téhéran. Mais le médiateur, dont le plan de paix en vigueur depuis trois mois n'a eu aucun effet sur le terrain, est de plus en plus critiqué au sein de l'opposition. Vendredi, les manifestants en Syrie l'ont qualifié de « valet d'Assad et de l'Iran ». | |
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