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Syrie : le Pentagone préparerait une opération d'envergure de trois jours
Le 08.09.2013 à 14h43 • Mis à jour le 08.09.2013 à 15h07
Le porte-avions américain "Nimitz" en juillet 2012.
Le Pentagone préparerait des frappes sur la Syrie plus longues et plus intenses que prévu, pendant trois jours, rapporte le Los Angeles Times dimanche 8 septembre. Les stratèges américains opteraient désormais pour un barrage massif de tirs de missiles, suivi rapidement par d'autres attaques sur des cibles manquées ou non détruites après l'attaque initiale, selon des responsables du Pentagone cités par le quotidien.Deux officiers américains ont déclaré au journal que la Maison Blanche avait demandé une liste d'objectifs élargie pour inclure
"beaucoup plus" que la liste initiale d'environ 50 objectifs. Les spécialistes veulent obtenir une puissance de feu supplémentaire pour frapper les forces dispersées du président syrien Bachar Al-Assad.
PARTICIPATION DE BOMBARDIERS DE L'ARMÉE DE L'AIRLes planificateurs du Pentagone envisagent désormais la participation de bombardiers de l'armée de l'air, ainsi que des cinq destroyers lance-missiles américains qui patrouillent actuellement en Méditerranée orientale, pour lancer des missiles de croisière et des missiles air-sol, en restant hors de portée de la défense aérienne syrienne, selon le rapport. Le porte-avions
Nimitz avec son escorte (un croiseur et trois destroyers positionnés en mer Rouge) peut également tirer des missiles de croisière sur la Syrie.
Ce changement de plan intervient au moment où le président Barack Obama continue à plaider en faveur d'une intervention en Syrie, après les attaques à l'arme chimique du 21 août qui ont fait plusieurs centaines de morts.
Tentant de rassurer les élus et ses compatriotes, Barack Obama a promis lors de son allocution hebdomadaire de samedi qu'
"il ne s'agirait pas d'un autre Irak ou d'un autre Afghanistan", répétant que les Etats-Unis n'enverraient pas de soldats au sol.
Une attaque chimique à l'insu d'Al-Assad ?
L'attaque chimique du 21 août près de Damas a peut-être été commise sans l'aval du président syrien Bachar Al-Assad, avance dimanche 8 septembre le
Bild am Sonntag, en s'appuyant sur des informations des services secrets allemands. Selon des messages interceptés par l'espionnage allemand, des officiers supérieurs syriens ont demandé à plusieurs reprises ces quatre derniers mois au palais présidentiel de pouvoir recourir à l'arme chimique, et la réponse a toujours été négative, écrit l'hebdomadaire. Ceci pourrait signifier qu'Assad n'a pas approuvé personnellement l'attaque du 21 août qui aurait fait, selon les estimations, plus de 1 400 morts, suggèrent des responsables du renseignement allemand.