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Moins d'un automobiliste sur deux équipé en ethylotest
Publié le 30.06.2012, 16h49 | Mise à jour : 16h49
Il faut privilégier les éthylotests portant la mention « Conforme à la norme NF ».
La mesure entre en vigueur ce dimanche 1er juillet. Dès dimanche, chaque véhicule à moteur circulant sur les routes françaises, à l'exception des cyclomoteurs (moins de 50 cm3 et 45 km/h maximum), devra être équipé d'un éthylotest chimique ou électronique. Pourtant, selon un sondage Ouest France dimanche, moins d'un automobiliste sur deux serait équipé. 57% des personnes interrogées disent en effet ne pas avoir d'éthylotest dans leur voiture pour le moment. En cas d'infraction, la sanction sera une amende de 11 euros, qui n'entrera en vigueur qu'au 1er novembre 2012.
Deux valent mieux qu'un. «La loi dit qu'il faut un éthylotest en état de fonctionnement, mais notre préconisation, lorsqu'il s'agit d'éthylotests chimiques, est d'en avoir toujours deux», au cas où le conducteur en utiliserait un avant de prendre le volant et se ferait contrôler par la police dans la foulée, expliquait récemment le délégué interministériel à la Sécurité routière Frédéric Péchenard.
Les conducteurs devront donc acquérir au moins un éthylotest chimique (dont le prix va de 1 à 3 euros) ou un électronique (à partir de 100 euros).
Première cause de mortalité. L'alcool est depuis 2006 la première cause de mortalité sur les routes françaises - près d'un tiers des tués, un taux pratiquement inchangé depuis 10 ans et bien supérieur à l'Angleterre (17%) ou l'Allemagne (10%), à consommation d'alcool quasi égale, souligne la Sécurité routière.
Risque de pénurie. Les fournisseurs ont prévenu ces derniers jours d'un risque de pénurie d'éthylotests chimiques, déjà effective dans certains magasins et sur des sites internets.
Dans un sondage Ifop publié le 3 mars, deux tiers des Français (66%) se déclaraient favorables à la mesure.
Celle-ci a été accueillie avec scepticisme par les associations d'usagers et de victimes de la route, dont certaines ont raillé une mesurette.
Même le président François Hollande l'a jugée «pas toujours adaptée», dans un courrier envoyé aux associations durant la campagne présidentielle, car «la grande majorité des accidents est le fait de conducteurs qui savent être au-dessus de la limite légale».