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Très légère hausse du chômage en avril
Mis à jour le 30/05/2012 à 20:07 | publié le 30/05/2012 à 17:59
INFOGRAPHIE - Le mois dernier, 4300 nouveaux demandeurs d'emploi se sont inscrits à Pôle emploi, contre 16.600 en mars. Cette hausse de 0,1% porte le nombre de chômeurs sans activité à 2,9 millions de personnes. Le ministre du Travail, Michel Sapin, avait donné le ton ce matin: les chiffres du chômage publiés ce mercredi par l'Insee ne révèlent pas de retournement du marché du travail. La casse, cependant, a été limitée. Le nombre de demandeurs d'emploi sans activité - classés dans la catégorie A - a progressé de 4300 personnes au mois d'avril, contre 16.600 le mois précédent.
Cette hausse mensuelle de 0,1%, la douzième d'affilée, porte à près de 2,9 millions le nombre de chômeurs en France métropolitaine. Un niveau jamais atteint depuis 1999. La hausse est par ailleurs un peu plus marquée s'agissant des demandeurs d'emploi qui exercent une activité partielle (les catégories A, B et C). Leur nombre a progressé de 0,2% ( 9200) en avril, à 4,3 millions de chômeurs.
Ce sont toujours les seniors qui pâtissent le plus de la dégradation de la conjoncture. Le nombre de chômeurs sans activité de plus de 50 ans a crû de 1% en avril, quand celui des jeunes a baissé de 0,4%. La hausse, cependant, avait été encore plus forte les mois précédents ( 1,4% en février, 1,1% en mars). Sur un an, les effectifs de seniors pointant à Pôle emploi ont gonflé de 15,6%. La hausse a été plus contenue chez les jeunes, puisqu'elle ressort à 5%, contre 7,5% pour l'ensemble de la population.
Le recul du chômage, une «priorité»Conséquence de la dégradation de la conjoncture, le chômage de longue durée progresse de 1,1% en avril et de 8% sur un an. Une évolution jugée «préoccupante» par le ministère du Travail. Plus la période de chômage est longue, plus le retour à l'emploi est en effet difficile.
Le ministère note par ailleurs que la hausse du chômage au mois d'avril intervient «dans un contexte de recours intensif, au cours des derniers mois de la campagne électorale, aux contrats aidés, ainsi qu'à une évidente rétention d'un certain nombre de plans sociaux». Ce mercredi matin, Michel Sapin a jugé «réaliste» le chiffre de 45.000 emplois menacés dans les prochains mois par d'éventuels plans sociaux, qu'avance la CGT.
D'ores et déjà, en avril, les entrées à Pôle emploi après un licenciement économique ont bondi de 13,8%, quand les entrées pour fin de CDD ou les premières inscriptions sont ressorties en baisse. Autre point noir, les offres d'emploi collectées, de leur côté, ont baissé de 6,3%.
Pour le premier ministre Jean-Marc Ayrault, ces chiffres «ne sont pas bons». «Nous héritons d'une situation», a-t-il affirmé en marge d'un déplacement à Marseille. Ce dernier a assuré que la lutte pour «faire reculer le chômage» était la «priorité» de l'actuel gouvernement. «Chaque situation de plan social fait l'objet d'un examen et d'une mobilisation. Il y a l'action d'urgence. Les emplois d'avenir, mais aussi le redressement de notre économie qu'il faut entreprendre», a-t-il ajouté.