Jamel Administrateur
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| Sujet: Le PCF et le Parti de gauche mettent Ayrault sous pression Dim 27 Mai - 6:33 | |
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Le PCF et le Parti de gauche mettent Ayrault sous pression
Mis à jour le 25/05/2012 à 20:44 | publié le 25/05/2012 à 19:58 Jean-Luc Mélenchon a pris de vitesse les responsables du PCF en défendant des propositions très inspirées des leurs, lundi sur France 2. Les dirigeants du PCF ont remporté vendredi une victoire symbolique en obtenant du premier ministre une réponse à la lettre qu'ils lui ont envoyée la veille Les plans sociaux font parfois de bons plans électoraux. Les dirigeants du PCF ont remporté vendredi une victoire au moins symbolique en obtenant de Jean-Marc Ayrault une réponse à la lettre qu'ils lui ont envoyée la veille. Dans ce courrier, Pierre Laurent, secrétaire national du PCF, Nicole Borvo Cohen-Seat, patronne des sénateurs communistes, et Roland Muzeau, son homologue à l'Assemblée nationale, demandent au premier ministre «un moratoire à effet immédiat sur les plans sociaux jusqu'à l'entrée en fonction de la nouvelle Assemblée nationale». «Il nous paraît inacceptable que le gouvernement assiste impuissant à ces destructions massives de l'emploi industriel français, alors qu'il a affiché dans l'intitulé de son ministère l'ambition d'engager le redressement productif du pays», écrivent les dirigeants communistes au premier ministre. Outre le moratoire, le PCF souhaite «l'inscription en priorité à l'ordre du jour de la rentrée parlementaire d'un débat sur les mesures anti-licenciements dès le début de la session». Les parlementaires communistes ont toujours dans leurs tiroirs la proposition de loi visant à «interdire les licenciements boursiers» qui avait été rejetée le 16 février au Sénat, à cause de l'abstention des Radicaux de gauche. Jean-Marc Ayrault ne répond pas sur le moratoire. Il affirme qu'il associera le Parlement à l'adoption d'«un certain nombre de mesures précises sur les licenciements boursiers» et contre la fermeture de «sites industriels rentables», mais il se garde bien de préciser ses intentions. «Ces questions, souligne-t-il, s'insèrent naturellement dans le cadre de la conférence sociale qui se réunira d'ici le 14 juillet.» Et après les législatives, qui permettront de mesurer le rapport de forces entre le PS et la «gauche de la gauche». Si l'accord électoral entre les socialistes et EELV reste valide, du moins selon leurs états-majors respectifs, les négociations sur les circonscriptions où la gauche risque d'être éliminée au second tour ont échoué avec le Front de gauche. Une concurrence sauvage règne même dans certains départements entre les deux composantes du FG, le Parti de gauche de Jean-Luc Mélenchon et le Parti communiste français. Mélenchon a d'ailleurs pris de vitesse les responsables du PCF en défendant des propositions très inspirées des leurs, lundi sur France 2. Il a demandé lui aussi que l'Assemblée nationale adopte «vite la loi contre les licenciements boursiers» et renouvelé une revendication dont il s'est fait le champion lors de sa campagne: «L'arrêt des poursuites contre les syndicalistes» engagées sous le quinquennat précédent. Un sujet dont Jean-Marc Ayrault ne souffle mot dans sa lettre. Mais en reprenant à son compte l'expression «licenciements boursiers», qui avait donné lieu à une passe d'armes entre François Hollande et Martine Aubry pendant la primaire socialiste, le premier ministre prend le risque de faire monter encore un peu plus les enchères à la «gauche de la gauche». | |
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