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À Cannes, la retraite troublée du père de François Hollande
Mis à jour le 09/05/2012 à 16:40 | publié le 09/05/2012 à 15:58
Georges Hollande voit soudain ses habitudes tranquilles troublées par la présence de nombreux journalistes...
Depuis quelques jours, cet ancien ORL, âgé de 89 ans, est harcelé par les journalistes. Il faut dire que son fils François n'est pas n'importe qui. Il vient d'être élu... président de la République!
«Depuis quelques jours, c'est un ballet incessant de journalistes. Ce matin encore il y en a un qui est passé en scooter avec un appareil photo gros comme ça!», raconte un voisin de Georges Hollande, le père du président de la République aujourd'hui retiré dans le quartier huppé de Montrose, à Cannes.
Ce dernier voit soudain ses habitudes tranquilles troublées. «Si ça continue, je vais devoir appeler la police», pestait-il mercredi devant quelques voisins.
Invariablement, il effectue tout de même ses deux sorties quotidiennes, pour aller faire ses courses puis s'accorder un moment de détente sur la Croisette, où il s'assoit sur un banc avec un livre. Georges Hollande à 89 ans est toujours bon pied bon œil. Et lui qui avait consenti à lâcher quelques mots aux premiers représentants de la presse, se disant notamment heureux pour l'élection de son fils, se retranche aujourd'hui derrière le mutisme le plus complet.
«Il a voté pour son fils, confie un proche même s'il n'a jamais partagé ses idées. Le père et le fils se sont même souvent affrontés dans le passé, Georges était plutôt à la droite de la droite.» Partisan d'une droite dure, pro-Algérie française et hostile au général de Gaulle dans les années 1960, le père du nouveau président n'a manifestement pas influencé politiquement son fils.
Georges Hollande a déclaré le mardi 8 mai à
Nice Matin «qu'il espère que son fils va redresser la France», malgré le «cadeau empoisonné» que lui a fait Nicolas Sarkozy.
Aucune mesure de protection policièreDans le quartier, les voisins en savent peu sur la personnalité de M. Hollande père, un homme visiblement peu enclin aux confidences. Certains gardent en revanche un souvenir ému de sa femme, Nicole, la mère du président, décédée il y a trois ans.
«C'est peut-être un grand mot, mais c'était vraiment une sainte, confie l'un deux. Adorable, et toujours le sourire. Même sur la fin, quand elle était malade, elle donnait encore le change.»
Dans la même résidence vit également Philippe Hollande, le frère aîné de François. Leur père s'est installé ici il y a une quinzaine d'années. La copropriété, qui compte un beau jardin et une grande piscine, regroupe environ quatre-vingts résidents, qui vivent ici, pour la plupart, à l'année. Pour l'instant, aucune mesure de protection policière ne semble avoir été prise dans le quartier.