Jean-Marie Le Pen : «Pas question que j'apporte mon bulletin à l'un ou l'autre de ces quidams»

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Jean-Marie Le Pen: «Pas question que j'apporte mon bulletin à l'un ou l'autre de ces quidams»

Publié le 24.04.2012, 17h44 | Mise à jour : 20h36


Le président d'honneur du Front national (FN) Jean-Marie Le Pen avait estimé au soir du premier tour, que le président sortant Nicolas Sarkozy avait d'ores et déjà «perdu», anticipant sur les résultats du second tour.

Railleur et habitué des sorties fracassantes, Jean-Marie Le Pen ne mâche pas ses mots quand il s'agit de critiquer l'attitude du président sortant, Nicolas Sarkozy, vis à vis des électeurs du Front National. Le président d'honneur du FN moque les deux candidats encore en lice et affirme qu'il n'apportera son bulletin le 6 mai prochain ni à l'un ni à l'autre.

Les deux candidats à l'Elysée courtisent les voix du FN avant le second tour, comment vivez-vous cela ?

JEAN-MARIE LE PEN. C'est une manière un peu indécente, je dois dire. Je prends cela avec un sourire sarcastique...

Qu'allez-vous faire au second tour ?

A titre personnel, Il n'est pas question que j'apporte mon bulletin à l'un ou l'autre de ces quidams. Mais moi c'est moi. Et Marine, je crois le 1er mai, donnera sa consigne place de l'Opéra.

Si vous étiez à sa place, vous feriez quoi aujourd'hui ?

Comme elle. Moi je suis un militant discipliné et dévoué.

Vous ne répondez donc aux sirènes ni de Sarkozy, ni de Hollande ?

Oh, mon dieu ! (ndlr : il éclate de rire). Il faudrait quand même qu'ils viennent correctement habillés et que le maquillage ne soit pas aussi baveux qu'il l'est. Nicolas Sarkozy a même eu tort de se présenter.
Je ne sais pas quelle sera la forme que prendra mon droit régalien de citoyen. Mais en tout cas ça ne saurait être en faveur de l'un ou de l'autre.

Etes-vous confiant, cette fois-ci, pour les législatives. Espérez-vous avoir des députés élus ?

J'espère, oui, c'est vrai. Et ce, malgré un mode de scrutin scandaleux qui va d'ailleurs balayer le groupe UMP. Mais c'est ainsi. Voyez vous, Mr Mitterrand, qui était plus fin politique que Mr Sarkozy - il est vrai qu'il était du terroir, lui -, avait fait la proportionnelle en temps utile pour sauver son groupe parlementaire. Sarkozy ne l'a pas fait, il a eu tort. Moi en tout cas, j'irai faire la campagne de ma petite fille aux législatives à Carpentras.