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 Sarkozy à la reconquête de l'électorat FN

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Jamel
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Jamel


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MessageSujet: Sarkozy à la reconquête de l'électorat FN   Sarkozy à la reconquête de l'électorat FN Icon_minitimeMer 25 Avr - 3:28

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Sarkozy à la reconquête de l'électorat FN

Mis à jour le 24/04/2012 à 23:26 | publié le 24/04/2012 à 20:23


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Mardi, à Longjumeau, Nicolas Sarkozy a redit qu'il fallait «comprendre le vote FN».

Mardi à Longjumeau, le président-candidat a jugé le parti lepéniste «compatible» avec la République.

L'offensive en direction des électeurs du Front national s'accélère. En déplacement mardi à Longjumeau, fief de sa porte-parole Nathalie Kosciusko-Morizet, Nicolas Sarkozy a redit qu'il ne pouvait «pas faire la campagne du deuxième tour comme au premier», parce qu'il fallait «comprendre le vote FN». Sous une pluie fine, le président-candidat a d'abord rendu visite aux commerçants de la ville. Cette «déambulation» a été l'occasion d'une mise au point sur le vote FN. Devant un four à pizza, au comptoir du café L'Excuse, ou sur un trottoir de la rue François-Mitterrand, Nicolas Sarkozy a défendu le droit de s'adresser aux électeurs frontistes, en faisant valoir que le FN était un parti «compatible avec la République». «Ce vote n'est pas répréhensible, a-t-il lancé. S'il l'était, la République lui aurait interdit de se présenter.»

Alors qu'un journaliste lui demandait s'il y avait des «lignes blanches» à ne pas franchir, le président a haussé les sourcils: «Des lignes blanches? Je ne comprends pas… On n'a pas le droit de parler aux électeurs du FN? (…) Quels thèmes seraient tabous?» Il a répété que l'immigration, les frontières, la nation, étaient des sujets dont il «fallait parler». Il a ajouté qu'il tirerait «les conséquences» de ce vote, en prenant «des engagements suffisamment précis pour que les électeurs (du FN) sachent qu'on a compris leur message». Il devrait détailler sur TF1 mercredi et sur France 2 jeudi. Le président a également renvoyé François Hollande - qui, lui aussi, aura besoin des voix FN le 6 mai - dans ses cordes: «On n'a pas le droit de parler à ceux qui ont voté FN? Mais M. Hollande le peut, lui, comme il l'a fait dans un quotidien?»

«Europe passoire»

Plus tard, dans le Théâtre de Longjumeau bondé et surchauffé, Nicolas Sarkozy poursuit dans la même veine. Il commence par faire huer les «spécialistes, les observateurs» et «ces braves sondeurs»: des «girouettes qui changent avec le vent». Il moque les «leçons de morale» et la «pensée unique» de ces «tartuffes de Saint-Germain-des-Prés». Et il poursuit, ravi de son effet: «Les gens sont plus mauvais à l'extrême droite qu'à l'extrême gauche? Aller mendier les voix de l'extrême gauche, c'est noble? Et celui qui souffre dans son quartier, qui a peur dans le métro, je n'aurais pas le droit de lui parler?»

Le président-candidat a un mot aussi pour les électeurs du centre, soucieux de la maîtrise des finances publiques. Mais c'est pour mieux revenir à des sujets plus porteurs pour les électeurs du FN: «Est-ce que je peux demander aux Français, “faites des efforts” et en même temps accepter une immigration qui ne serait motivée que par l'attraction de prestations sociales parmi les plus généreuses d'Europe?» Il a ensuite égrené son antienne: immigration divisée par deux, lutte contre «l'Europe passoire», racines monarchiques et chrétiennes de la France, lutte contre le communautarisme, lien entre droit de vote et citoyenneté. Il a moqué Hollande qui n'était pas présent lors du vote de la loi interdisant la burqa. Et s'est livré à une charge contre «toutes ces horreurs, comme l'excision, des pratiques qui martyrisent les femmes, inacceptables sur le territoire de la République». Le public applaudit à tout rompre. Selon le baromètre OpinionWay Fiducial pour Les Échos et Radio Classique, 64 % des électeurs de Sarkozy seraient partisans d'un accord entre l'UMP et le FN pour les législatives. Pour Bruno Jeanbart d'OpinionWay, le sujet n'est plus «tabou».

Devant la scène, au premier rang: le président du groupe centriste au Sénat François Zocchetto, qui a soutenu François Bayrou au premier tour et apporte son soutien à Nicolas Sarkozy pour le second; Marie-Anne Monchamp, qui vient de publier un livre intituléÀ la gauche de la droite (DDB) ; sa porte-parole, NKM, auteur l'an dernier d'un pamphlet contre le FN (Le Front antinational, Éd. du Moment). Avant le meeting, le ministre de la Défense, Gérard Longuet, souriait dans les rues de la ville: «La vie est un rêve, on est à Longjumeau, il fait beau, on est encore vivants et on peut gagner!»

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Violaine




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MessageSujet: Re: Sarkozy à la reconquête de l'électorat FN   Sarkozy à la reconquête de l'électorat FN Icon_minitimeMer 25 Avr - 8:27

Bonjour,

François Hollande a raison de qualifier Sarkozy de girouette. Sarkozy s'est fourvoyé en avalisant les thèses les plus détestables de l'extrême droite . Si le Général voyait cela il se retournerait dans sa tombe !! Entre le centre droit et la droite extrême il a fait son choix , à lui d'assumer les conséquences maintenant . Moi même je suis de droite mais je préfèrerai me couper un bras plutôt que de voter pour quelqu'un qui a aboli les barrières avec l'extrême droite . Comme beaucoup de gens de droite et de chiraquiens, je voterai pour François Hollande sans état d'âme . Même si je ne partage pas toutes ses idées , je sais qu'il sera un président digne , intègre , sincère et rassembleur.

Avec toute ma cordialité,

Violaine

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Petrus.m

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MessageSujet: Re: Sarkozy à la reconquête de l'électorat FN   Sarkozy à la reconquête de l'électorat FN Icon_minitimeMer 25 Avr - 11:10

M. Sarkozy courtise sans retenue les électeurs du FN

LE MONDE | 25.04.2012 à 11h10 • Mis à jour le 25.04.2012 à 11h36

Par Vanessa Schneider


Chaque jour aller plus loin, à chaque discours taper plus fort. Dans sa quête éperdue des électeurs du Front national, Nicolas Sarkozy, qui ne part pas favori face à François Hollande, ne fait plus dans la dentelle. Et en est conduit à faire des affirmations qui seraient apparues incongrues avant le premier tour. "D'accord avec le Front national, il n'y en aura pas. De ministres du Front national, il n'y en aura pas", a-t-il affirmé, interrogé sur France Info mercredi 25 avril.
http://www.lemonde.fr/election-presidentielle-2012/article/2012/04/25/m-sarkozy-courtise-sans-retenue-les-electeurs-du-fn_1690821_1471069.html#ens_id=1588921&xtor=RSS-3208

Nicolas Sarkozy invité de France Info par FranceInfo

Convaincu qu'il n'a plus rien à perdre, il chasse à gros calibre sur les terres de Marine Le Pen, en consacrant la majeure partie de ses propos largement improvisés aux thématiques favorites des frontistes: islam, immigration, attaque des médias. Une stratégie qu'il assume parfaitement. "Ils ont émis une souffrance et il faudrait qu'on leur reproche de souffrir ? Ils ont émis un vote et il faudrait qu'on leur reproche ce vote ? C'est à nous de les entendre, c'est à nous de les respecter, c'est à nous de les considérer", a-t-il lancé mardi, lors d'un meeting à Longjumeau (Essonne), la ville de sa porte-parole Nathalie Kosciusko-Morizet.

Auparavant, devant la presse, il avait expliqué : "On ne peut pas faire la campagne du 2e tour comme au 1er tour. Il faut comprendre le vote FN." Selon lui, ce dernier n'est "pas répréhensible" et "si Marine Le Pen a le droit de se présenter c'est qu'elle est compatible avec la République". Jamais auparavant, il n'avait été aussi loin dans la reconnaissance du vote lepéniste et dans le martèlement des fondamentaux de la candidate d'extrême droite. Florilège.

L'ISLAM

Sur ce thème, Nicolas Sarkozy a apporté une nouveauté à son discours en parlant de "toutes ces horreurs, l'excision, nous n'en voulons pas sur le territoire de la République". "Ce ne sont pas des pratiques culturelles, ce sont des pratiques qui martyrisent les femmes, c'est inacceptable." Sans jamais citer l'islam, le candidat de la droite s'attaque systématiquement à certains de ses aspects, au grand bonheur des militants UMP. "Je n'accepte pas qu'on enferme des femmes dans des prisons de tissus", a-t-il déclaré, en évoquant la loi interdisant le port de la burqa dans les espaces publics. "M. Hollande n'a pas participé au vote", a-t-il noté en provoquant les huées de la salle.

Autres classiques des meetings sarkozystes, les horaires de piscine différenciés entre les hommes et les femmes à Lille, ville de Martine Aubry, les femmes musulmanes qui refusent de se faire soigner par des médecins hommes dans les hôpitaux, et la viande halal. "Dans les cantines, nous voulons les mêmes menus pour tous les enfants", martèle-t-il jour après jour.

L'IMMIGRATION

Ce thème, déjà très présent avant le premier tour, a pris depuis dimanche une place majeure dans les discours de M.Sarkozy. Et il fait un tabac dans les salles UMP. Pour lui, il n'y a pas de sujets "tabous". Interrogé sur la préférence nationale prônée par Mme Le Pen, il a expliqué mardi : "Je suis pour la préférence communautaire, mais je ne vois pas pourquoi on ne pourrait pas être pour la préférence nationale." "Cela ne peut plus durer, s'est-il ensuite exaspéré à Longjumeau. A force d'accueillir trop de monde sur notre territoire, notre système d'intégration ne fonctionne plus."

Et le candidat d'égrener toutes les mesures qu'il propose pour arriver à son but de diviser l'immigration légale par deux, notamment en obligeant l'apprentissage du français à tous les candidats au regroupement familial. Comme à chacun de ses meetings, il prend l'exemple d'"une femme claquemurée chez elle qui ne parlerait pas un mot de français. Quelle image l'enfant aura-t-il de sa mère, de l'autorité parentale ?"

Autre succès garanti chez les militants UMP, la question du droit de vote des immigrés aux élections locales promis par François Hollande. "Les socialistes n'ont plus le vote populaire, ils veulent le vote communautaire!" s'est-il enflammé. M.Sarkozy n'a pas manqué d'assimiler les étrangers à des fraudeurs ou des profiteurs en puissance, promettant l'instauration d'une "carte vitale biométrique" et de conditionner l'obtention du RSA et du minimum vieillesse à dix ans de présence minimum sur le territoire.

LES MÉDIAS

Haro sur les sondeurs et la presse, c'est le nouveau credo de Nicolas Sarkozy depuis mardi 17avril, où, s'estimant maltraité par France Inter, il s'est déchaîné contre les médias. Profondément agacé par les règles sur l'égalité des temps de parole, qu'il n'avait guère anticipées, il s'en est également pris à cette règle qui le plaçait "seul contre neuf": "Ça c'est l'égalité, c'est ce qu'ils appellent l'équité."

Sa nouvelle cible à Longjumeau, "ces braves sondeurs". "Et dire qu'il y a encore des journaux qui achètent leurs études", s'est-il agacé, oubliant un peu vite que l'Elysée comme l'UMP sont des gros consommateurs de sondages. Et d'assurer, à tort, que certains "commentateurs" avaient pronostiqué son absence au second tour de la présidentielle.

Quand il s'en prend à la presse qui serait forcément contre lui, M.Sarkozy reprend la logorrhée lepéniste, parlant "de tous les observateurs, de tous les spécialistes, on se demande bien de quoi (...) des girouettes qui changent encore plus vite que le vent". Parfois, il désigne simplement les médias par "ils", "eux".

"Ils n'en avaient que pour Mélenchon, matin, midi et soir. Mon Dieu, quel talent, mon Dieu, quelle vision, mon Dieu, quel intérêt!" s'est-il notamment gaussé en provoquant les rires de la salle.

Vanessa Schneider
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MessageSujet: Re: Sarkozy à la reconquête de l'électorat FN   Sarkozy à la reconquête de l'électorat FN Icon_minitimeMer 25 Avr - 11:18

Sarkozy et le FN : la fin ne justifie pas tous les moyens

LE MONDE | 25.04.2012 à 12h31 • Mis à jour le 25.04.2012 à 12h49

ÉDITORIAL. Le président de la République est, par définition, le président de tous les Français. Il représente, autant qu'il est possible, l'ensemble de la collectivité nationale. Il est donc logique que les candidats à la fonction s'adressent à tous les électeurs, y compris, évidemment, ceux du Front national. Surtout quand ceux-ci ont été 6,4 millions à voter, le 22 avril, pour Marine Le Pen.

Dès le lendemain du premier tour de scrutin, François Hollande et Nicolas Sarkozy s'y sont donc employés. Le candidat socialiste, en analysant ce vote FN comme l'expression d'une "colère sociale" et en cherchant à convaincre ces électeurs que "c'est la gauche qui les défend". Le candidat de l'UMP, en assurant que les électeurs de Mme Le Pen sont la voix de "la France qui souffre", qu'ils n'ont "pas de leçon de morale" à recevoir et qu'il a bien l'intention de les "écouter", les "entendre" et leur "parler ".

Le problème - lourd, blessant, presque humiliant pour tout républicain, de droite comme de gauche - est que le président sortant a franchi, depuis deux jours, la frontière entre compréhension et compromission. Certes, il a assuré, mercredi 25 avril, qu'il n'y aurait "pas d'accord" avec le Front national, ni de ministres FN s'il est réélu. C'est bien le moins.

Mais il a désormais adopté le langage, la rhétorique et, partant, les idées, ou plutôt les obsessions, de Mme Le Pen. Ainsi de cette façon d'attiser les peurs de la société française plutôt que de tenter de les apaiser. Ainsi de cette stigmatisation des "élites", jetées en pâture au "peuple". Ainsi de cette dénonciation du "système", dont on se demande bien ce qu'il est, sinon la République dont il devrait être le garant.

Cette empathie constitue une faute politique. La présidente du Front national a beau avoir débarrassé son parti de ses scories et saillies les plus choquantes, le coeur du projet lepéniste reste ce qu'il a toujours été : rétrograde, nationaliste et xénophobe.

Malgré des hésitations de tel ou tel, à certains moments comme lors des régionales de 1998, les responsables de la droite avaient toujours, jusqu'à présent, récusé ces idées. Pendant des années, l'ancien président Jacques Chirac avait courageusement rappelé que la République française assure l'égalité de tous, "sans distinction d'origine, de race ou de religion", selon les termes de la Constitution. Céder, si peu que ce soit, sur cette exigence ne peut que renforcer le Front national. Et placer la droite, demain, dans une situation bien vulnérable.

C'est également une faute morale. En politique, comme ailleurs, la fin ne justifie pas tous les moyens. L'élection ne légitime pas tous les cynismes. Sauf à donner un peu plus raison aux philippiques de Mme Le Pen contre les "mensonges" des dirigeants français. Sauf à y perdre son âme.

C'est enfin un aveu d'impuissance. En 2007, Nicolas Sarkozy avait su convaincre qu'il saurait apporter des réponses au désarroi ou au désespoir de cette "France qui souffre". Se situer, cinq ans plus tard, sur le terrain même de Mme Le Pen revient à admettre qu'il n'y est pas parvenu.
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MessageSujet: Le Dessin de DILEM   Sarkozy à la reconquête de l'électorat FN Icon_minitimeJeu 26 Avr - 11:18

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Dilem du Jeudi, 26 Avril 2012 , Édition N°5983
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