Soudan : 1 200 soldats du sud auraient été tués à Heglig

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Soudan : 1 200 soldats du sud auraient été tués à Heglig

Publié le 23.04.2012, 09h38 | Mise à jour : 10h51


Environ 1 200 soldats sud-soudanais ont été tués dans les combats pour la zone pétrolière disputée de Heglig, affirme le commandant de l'armée soudanais.

Les récents combats entre le Soudan et le Soudan du Sud, dans la zone pétrolière et frontalière d'Heglig, auraient fait environ 1200 morts chez les soldats sud-soudanais. C'est en tout cas ce qu'a annoncé le commandant de l'armée soudanaise, Kamal Marouf, sans pour autant donner de bilan concernant ses propres troupes. «Le nombre de morts est de 1 200 pour le SPLM», les ex-rebelles sudistes, au pouvoir au Soudan du Sud depuis la sécession en juillet 2011, a t-il déclaré lors d'une visite dans cette ville. Des affirmations impossibles à vérifier mais, selon un correspondant de l'AFP, la zone était jonchée de cadavres de soldats sud-soudanais ce lundi. Heglig est depuis fin mars au cœur d'affrontements Nord-Sud sans précédent depuis que le Soudan du Sud est devenu indépendant.

Fin mars, les troupes sud-soudanaises avaient déjà brièvement pris la zone aux Soudanais et les violences s'étaient intensifiées à partir du 10 avril, quand les hommes de Juba, la capitale du Soudan du Sud, l'ont occupée plus durablement. Le Soudan du Sud avait annoncé, dimanche, son retrait total de cette zone revendiquée par les deux pays, affirmant avoir répondu aux demandes de la communauté internationale. Signe d'une situation encore extrêmement critique sur le terrain, Khartoum avait de son côté assuré avoir en fait «libéré» la zone.

Lundi, des avions bombardiers soudanais ont par ailleurs lancé un nouveau raid contre Bentiu, capitale de l'Etat pétrolifère sud-soudanais d'Unité, frontalier du Soudan. De fortes explosions ont secoué la localité alors que plusieurs bombes étaient larguées près d'un pont stratégique et d'un marché, tuant au moins un enfant, dont le cadavre a été vu par une journaliste de l'AFP. «Ceci est une grave escalade et une violation du territoire du Soudan du Sud (...) je pense qu'il s'agit d'une provocation évidente», a expliqué Mac Paul, le directeur adjoint des services sud-soudanais de renseignement.