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Nadal est toujours le prince de Monaco
Mis à jour le 22/04/2012 à 20:14 | publié le 22/04/2012 à 19:53 Rafael Nadal, dimanche à Monte-Carlo, où il a empoché la finale aux dépens de Novak Djokovic.
TENNIS - L'Espagnol a remporté son 8ème titre consécutif en Principauté, après avoir laminé Novak Djokovic, toujours affecté par le deuil de son grand-père.
S'il est un tournoi qui aura compté dans la carrière de Rafael Nadal, en marge de Roland-Garros, c'est bien le Masters 1000 de Monte Carlo. C'est sur le Rocher que l'Espagnol a glané ses premières victoires sur le circuit du tennis en 2003. C'est également sur les courts du Monte Carlo Country Club qu'il a remporté le plus grand nombre de titres consécutifs: huit! C'est généralement en Principauté qu'il vient chercher une confiance qui le fuit, comme ce fut le cas en 2011 alors que son dernier succès en tournoi remontait à plus de six mois. Et en 2012 où il se retrouve dans un cas de figure similaire, puisque avant de s'imposer hier 6-3, 6-1 en finale, et d'égaler Roger Federer avec un total de 20 Masters 1000 remportés, il n'avait pas levé de coupe depuis Roland-Garros en juin 2011. «Je me sens incroyablement bien ici, a répété le Majorquin, qui s'est adjugé ce tournoi sans concéder un seul set. Comme si j'étais à la maison.»
À Monte-Carlo comme chez lui à Manaco, le champion de Roland-Garros n'est pas loin de la grande bleue. Mais l'air reste frais cette saison sur le Rocher, et le vent s'est mis de la partie durant le week-end. Contre Simon en demi-finale samedi (6-3, 6-4) ou dimanche contre Djokovic en finale, ­Rafael Nadal a confirmé que ce type d'intempérie ne l'empêchait pas d'exprimer son tennis.
Novak Djokovic avait la tête ailleursMais il ne s'attendait certainement pas à un succès si facile, aux dépens du numéro un mondial, de celui qui lui avait infligé sept défaites consécutives, toutes en finale, d'Indian Wells 2011 à l'Open d'Australie en janvier dernier. Une série devait d'ailleurs s'interrompre avec cette finale au sommet entre les deux duellistes du tennis mondial: celle des victoires de «Djoko» sur son dauphin ou celle des succès de ­Nadal à Monte-Carlo: 41 matchs gagnés depuis (pour sept trophées).
Très vite, c'est le Serbe qui a cédé. Des fautes directes - 25 en 16 jeux; de trop rares séquences propres à déborder le lift de son adversaire; un agacement visible avant une démission inéluctable.
Novak Djokovic avait la tête ailleurs que sur l'ocre monégasque, dimanche après-midi, et on peut difficilement lui en tenir rigueur. Frappé par le deuil de son grand-père Vladimir, mercredi dernier, il avait envisagé, un temps, de se retirer du tournoi. Mais sa concentration sur le court est restée sur courant alternatif jusqu'à la fin.
Si cette finale peut difficilement être prise en compte pour jauger la valeur actuelle des deux meilleurs joueurs mondiaux, son impact psychologique ne peut être nié. Nadal avait fini par développer un complexe devant le numéro un mondial, et cette victoire lui permet au moins d'arrêter l'hémorragie. «Après sept défaites, merci pour cette fois-ci», a lâché l'Espagnol avec une pointe d'humour à l'attention de Djokovic, lors du discours de remise des prix.
Quelques instants auparavant, «Rafa» offrait à son adversaire serbe, en lui serrant la main au filet, sa plus chaleureuse accolade depuis bien longtemps… «Commencer la saison sur terre battue par une victoire ici est une sensation incroyable», confie Nadal. Pour Djokovic, en revanche, l'impact mental devrait être moindre. Le Serbe sait parfaitement qu'il était le fantôme de lui-même. Il s'est même excusé, en français, auprès du public de la médiocrité de sa prestation. Grand prince, lui aussi.