Samedi 21 Avril 2012
Sidi Bel Abbès :
Les postulants aux logements sociaux interpellent le wali
Les postulants aux logements sociaux locatifs (LSL) de la ville de Sidi Bel-Abbès observent au quotidien des sit-in devant le siège de la wilaya dans l’espoir de rencontrer le premier responsable et lui faire rappeler ses engagements, mais en vain. S’apercevant que leur mouvement n’est pas fructueux, ils (les postulants au LSL) ont décidé d’adresser au wali une pétition dont une copie a été remise à l’Echo d’Oran. Une pétition à travers laquelle ils lui font part des difficultés qu’ils endurent et l’interpellent de tenir ses promesses.
Selon le contenu de la pétition, les souscripteurs au LSL avaient rencontré le wali au mois de janvier dernier. A l’occasion, le chef de l’exécutif leur avait promis de les reloger au mois de mars. Mais en vain, depuis cette rencontre, aucune suite. A ce jour, aucune décision n’a été prise en leur faveur. Les 67 pétitionnaires disent endurer le martyre depuis de très longues années à cause de l’injustice dont ils sont victimes.
Pour bénéficier d’un logement LSL, ils avaient déposé en 1990 et 2001, leurs demandes au niveau des services de la daïra de Sidi Bel-Abbès. «Après dix et quinze années d’attente, nous avons été injustement exclus des listes des bénéficiaires de la ville de Sidi Bel-Abbès», soutiennent-ils.
Sans désespérer, ils ont formulé des recours comme le stipule le règlement, mais aucune réponse officielle ne leur a été notifiée à ce jour. Ils indiquent que l’article 22 du décret n°08-142 du 11 mai 2008 stipule que les demandes non retenues par la commission doivent faire l’objet d’un rejet notifié aux postulants concernés en justifiant les motifs du rejet.
Or, pour leurs cas, l’administration les a laissés dans l’expectative. Mécontents et se sentant marginalisés, les chefs de familles nombreuses qui comptent aussi des enfants handicapés, disent souffrir doublement de cette situation.
Ils exigent leur relogement comme cela a été le cas pour les habitants des bidonvilles dont la plupart sont venus d’ailleurs, indiquent–ils. «Les habitants des bidonvilles ont bénéficié logements sociaux, contrairement à nous qui sommes de vrais nécessiteux. C’est vraiment injuste !», tonnent-ils.
Fatima A.