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Sarkozy promet que «rien n'est joué»
Mis à jour le 17/04/2012 à 00:12 | publié le 16/04/2012 à 22:03
Nicolas Sarkozy s'est rendu lundi à la Fonderie du Poitou, dans la Vienne.
En visite chez Raffarin dans la Vienne, il a annoncé que la Fonderie du Poitou était « sauvée ».
Tenir face au doute qui s'insinue. Et battre le rappel des indécis. Après un meeting dimanche, place de la Concorde, qui a remonté le moral des troupes, Nicolas Sarkozy s'est mis en route pour sa dernière tournée des réunions publiques avant le premier tour. Ce lundi dans la Vienne avec Jean-Pierre Raffarin et Rachida Dati, mardi dans le Finistère avec le centriste Hervé Morin, mercredi dans le Pas-de-Calais, jeudi dans le Val-de-Marne et vendredi dans les Alpes-Maritimes. «Il y a entre trois et quatre millions d'électeurs qui font l'élection dans les derniers jours», rappelle le conseiller officieux du président candidat, Patrick Buisson, qui estime que «tous les politologues sont d'accord pour dire que la cristallisation est de plus en plus tardive dans toutes les grandes élections».
«Plus crédible»À Poitiers, Nicolas Sarkozy a lancé un nouvel appel à «la majorité silencieuse»: «Si vous décidez que ce qu'on vous annonce n'est pas possible, si vous pensez que ce qui se passe en ce moment est historique, alors il y a une vague qui va sortir des profondeurs du pays, qui surprendra tous les commentateurs, tous les pronostiqueurs!»
C'est en tout cas sur ce volant d'électeurs indécis que Nicolas Sarkozy fonde son pari que «rien n'est joué». À droite, on s'encourage aussi en pointant les sondages qui rassurent. Ainsi une étude confidentielle commandée ce week-end met «dix points d'écart» entre Nicolas Sarkozy et François Hollande sur la capacité à gérer les crises. «Toutes les enquêtes montrent que Nicolas Sarkozy est plus crédible que François Hollande», note l'un des porte-parole du candidat Sarkozy, Éric Ciotti. «Il y a des instituts de sondages qui jouent gros dans cette élection», avance un autre conseiller du président-candidat, qui veut croire que le premier tour sera plein de surprises. «Je n'ai jamais vu un candidat faire une mauvaise campagne et être élu, sauf Chirac en 2002, grâce à Le Pen», fait valoir un très proche du chef de l'État à propos de la campagne de François Hollande qu'il juge «terne». «Dans l'histoire, on a rarement vu un candidat susciter aussi peu d'adhésion qu'Hollande», enchérit un autre membre du QG.
Nicolas Sarkozy va donc décliner cette semaine les trois grands messages de son discours de la Concorde: la défense de la nation et des frontières, le nouveau modèle social français et la réforme de la Banque centrale européenne. Ce sera donc une campagne de premier tour jusqu'au bout. C'est ensuite seulement, dans l'entre-deux-tours, que se posera l'éventuelle question des ralliements. Une consigne a été signifiée aux ténors de la majorité, comme Alain Juppé ou Valérie Pécresse, qui en appellent constamment à François Bayrou en le décrétant premier ministrable d'un Sarkozy réélu. «C'est grossier et ça ne sert à rien», a fait savoir le président-candidat. «Quel sens politique!», ironise un proche de Nicolas Sarkozy. «Cela n'a pas de sens de distribuer des places qu'on n'a pas, et en plus cela donne un sentiment de sauve-qui-peut», ajoute ce dernier, qui rappelle que «c'est méconnaître la psychologie de Bayrou que d'imaginer l'acheter comme ça».
Pour ne rien laisser au hasard, Nicolas Sarkozy, en visite ce lundi à la Fonderie du Poitou Aluminium (FDPA, groupe Montupet) dans la Vienne en compagnie de l'ancien premier ministre Jean-Pierre Raffarin, sénateur du département, a annoncé que ce fabricant de culasses, en redressement judiciaire, devrait être repris par Saint Jean Industries, grâce au soutien notamment de Renault.
«La maison est sauvée et elle a un avenir avec un carnet de commandes jusqu'à 2015, nous avons obtenu de Renault la garantie de commandes de culasses jusqu'en 2015», a déclaré le président-candidat, en précisant que 392 des 455 salariés allaient pouvoir travailler avec le repreneur. Il a souligné que l'État, à travers le Fonds de modernisation automobile, allait investir 12 millions d'euros dans Saint Jean Industries, un équipementier automobile établi dans le Rhône, pour l'aider dans cette reprise qui doit encore être validée par le tribunal de commerce de Nanterre.