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La visite d'Obama en Colombie entachée par un scandale sexuel
Publié le 15.04.2012, 09h03 | Mise à jour : 09h53
Le séjour de Barack Obama en Colombie ce week-end est entaché par un scandale, 11 gardes du corps et cinq militaires américains qui ont préparé la visite du président au sommet des Amériques étant soupçonnés d'avoir fréquenté des prostituées à Carthagène.
Le séjour de Barack Obama en Colombie ce week-end est entaché par un scandale. Onze gardes du corps et cinq militaires américains qui ont préparé la visite du président au sommet des Amériques sont soupçonnés d'avoir fréquenté des prostituées à Carthagène. Cette affaire, qui a éclaté peu après l'arrivée du président Obama vendredi dans la ville coloniale, a pris une nouvelle ampleur samedi, et contraint la Maison Blanche à assurer que le président restait concentré sur le programme officiel de sa visite.
Vendredi, le Secret Service, la police d'élite chargée de protéger Obama, a révélé que certains de ses membres étaient soupçonnés de «mauvaise conduite à Carthagène en Colombie, avant le voyage du président», sans plus de précisions. Le Washington Post, citant le président de l'Association américaine des officiers de police fédéraux, a affirmé qu'au moins un de ces policiers avait été accusé d'être impliqué dans des relations avec des prostituées à Carthagène.
Aucun n'était affecté à la protection directe du président Obama
Samedi, «les membres du personnel impliqués ont été conduits au quartier général du Secret Service à Washington pour être interrogés», a indiqué le directeur adjoint de cette force, Paul Morrissey, en précisant dans un communiqué que «ces 11 employés ont été suspendus». Toutefois, «aucun (de ces agents) n'était affecté à la protection directe du président», a précisé le responsable. «Ces actes n'ont eu aucune conséquence sur la capacité du Secret Service à mettre au point un plan de sécurité complet pour la visite du président à Carthagène», a-t-il insisté.
Interrogé sur ce scandale samedi lors d'un point de presse à Carthagène, le porte-parole de la Maison Blanche, Jay Carney, a assuré que M. Obama faisait toujours «pleinement confiance au Secret Service et que sa sécurité n'avait pas été compromise». Alors que cette affaire risquait d'éclipser dans les médias américains les enjeux de la participation du président Obama à ce sommet au côté d'une trentaine d'autres chefs d'Etat et de gouvernement, M. Carney aussi promis que le président restait pleinement concentré sur le programme de cette réunion internationale.
«Ce qui nous intéresse ici, ce à quoi le président se consacre, ce sont les réunions auxquelles il participe, le potentiel formidable que l'intégration des économies des Amériques recèle pour développer les exportations américaines, faire croître les entreprises américaines et aider à créer des emplois américains», a expliqué le porte-parole.
Créé en 1865 pour lutter contre les faux-monnayeurs, une prérogative qu'il a conservée, le Secret Service a vu ses compétences s'étendre à la protection du président des Etats-Unis en 1901 après l'assassinat de William McKinley. Ses agents protègent aussi les dignitaires étrangers en visite aux Etats-Unis. Depuis le début de la présidence Obama en janvier 2009, cette force s'est retrouvée au centre de plusieurs incidents.
Le plus notable s'était déroulé en novembre 2009 à la Maison Blanche, quand un couple avait réussi à déjouer les mesures de sécurité pour s'infiltrer dans un dîner d'Etat et approcher Obama.