Colombie : Roméo Langlois libéré aujourd'hui ?

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Colombie : Roméo Langlois libéré aujourd’hui ?

Publié le 30.05.2012, 07h26



Roméo Langlois. Son calvaire dans la moiteur de la jungle colombienne pourrait prendre fin aujourd’hui. Si tout se passe comme prévu, Roméo Langlois, le correspondant de la chaîne de télévision France 24 détenu depuis un mois par les guérilleros des Farc, les Forces armées révolutionnaires de Colombie, devrait être libéré dans la journée. C’est en tout cas ce qu’a promis la guérilla marxiste. En février, l’organisation, qui compte encore 9200 combattants, s’était pourtant engagée à renoncer à la pratique des enlèvements contre rançon.

Opérations militaires suspendues dans la zone durant 36 heures

Hier, la mission humanitaire envoyée à la recherche de l’otage a donc mis au point les derniers préparatifs en vue de sa libération. Tous les membres de cette mission étaient attendus sur place hier, « s’il n’y a pas de contretemps », a indiqué le responsable local. Le Comité international de la Croix-Rouge (CICR) coordonne les opérations depuis la localité de Florencia, à la lisière de la forêt amazonienne, où le journaliste de 35 ans a été capturé par le groupe rebelle le 28 avril.

Son enlèvement est survenu lors d’une embuscade, alors qu’il accompagnait une brigade des forces de l’ordre colombiennes pour filmer une opération de démantèlement d’un laboratoire de drogue dans cette région, fief de la guérilla marxiste. Quatre militaires ont été tués dans l’attaque. Le journaliste, quant à lui, a été blessé. Mais lundi, des images rassurantes de Roméo Langlois ont été diffusées par la chaîne latino-américaine Telesur.

Désormais, le CICR attend que les Farc lui fournissent les coordonnées géographiques du lieu où se déroulera la libération du journaliste, afin d’aller le chercher en voiture ou en embarcation. Pour garantir la sécurité de l’opération, l’armée colombienne a dû suspendre depuis hier après-midi toutes les opérations militaires dans la zone durant trente-six heures.

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Colombie : le journaliste français Roméo Langlois a été libéré

Publié le 30.05.2012, 14h16 | Mise à jour : 20h42


Médiatrice de longue date auprès des Farc, l'ancienne sénatrice colombienne Piedad Cordoba s'entretient avec leur commandant.

Le journaliste français Roméo Langlois a été libéré après un mois de détention par les FARC. La mission humanitaire chargée de le récupérer est arrivée mercredi en fin de matinée (heure locale) dans le village du sud de la Combie où la guérilla des Farc (Forces armées révolutionnaires de Colombie) devait procéder à cette libération. Venue de la localité de Florencia, capitale du département de Caqueta où le reporter de France 24 a été enlevé le 28 avril, le convoi de trois voitures a mis environ six heures pour gagner ce village situé dans la forêt, à moins d'une centaine de kilomètres.

Le journaliste n'avait pas encore été conduit dans le village à l'arrivée de la mission, selon l'AFP. Ce qui semble normal. Sa libération est intervenue entre 20 heures et 20 heures 30 (heure française). Les Farc s'étaient engagées à le remettre mercredi à une mission humanitaire. Des images de la télévision colombienne le montrent sur la place du village, entouré d'une foule nombreuse où l'on distingue des hommes en treillis militaire.

Une cérémonie organisée

La délégation comprenait un médecin, un émissaire spécial de la France, Jean-Baptiste Chavin, chargé de l'Amérique latine au quai d'Orsay, ainsi que l'ex-sénatrice colombienne Piedad Cordoba, médiatrice de longue date auprès des Farc. «Le souhait du gouvernement français est que Roméo Langlois puisse se réunir le plus tôt possible avec ses proches et reprendre de nouveau son travail de journaliste», a déclaré le Français aux médias présents sur place.

Une cérémonie spéciale a été préparée dans ce village de 300 habitants, dont l'accès est difficile en raison des pistes boueuses. Une estrade a été dressée dans une petite école où un généreux barbecue attend le journaliste français. «Nous avons besoin de la présence de l'Etat. Pas avec ses armes ou ses bombes, mais avec ses investissements», proclame une banderole dans les rues, où circulaient depuis le matin de nombreux guérilleros, en uniforme vert olive, fusil en bandoulière.

Les opérations militaires suspendues temporairement

Avant le départ de la mission, l'ancienne sénatrice, directrice de l'ONG Colombiens et Colombiennes pour la paix, avait demandé aux journalistes présents de ne pas la suivre. «Vous ne savez pas à quoi vous vous exposez (...), vous mettez en danger l'opération», leur a-t-elle lancé. L'armée colombienne a de son côté temporairement suspendu totalement ses opérations dans la région, une condition posée par les rebelles afin de garantir leur propre sécurité.

Après sa libération, le journaliste devrait être conduit par la délégation du CICR à l'aéroport de Florencia, avant d'être rapidement transféré dans la capitale colombienne. «Il sera remis officiellement aux fonctionnaires de l'ambassade de France ici (à l'aéroport de Florencia). Ensuite il partira à Bogota, a précisé Maria Cristina Rivera. C'est Langlois qui décidera ou non de faire une déclaration à la presse».

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Urgent.

L'ex-otage des Farc, Roméo Langlois, est arrivé à Roissy

Publié le 01.06.2012, 10h32 | Mise à jour : 11h29


ARCHIVES. L'ex-otage des Farc en Colombie est arrivé ce vendredi matin en France. Il a atterri en milieu de matinée à l'aéroport Charles-de-Gaulle à Paris.

L'ex-otage des Farc colombiennes, Roméo Langlois, est arrivé en France vendredi en provenance de Bogota, selon une source aéroportuaire. Roméo Langlois, correspondant de la chaîne de télévision France 24 en Colombie, est arrivé peu avant 11h20 à l'aéroport de Roissy-Charles de Gaulle à bord d'un vol régulier d'Air France. Il doit être accueilli par la ministre de la Culture et de la Communication, Aurélie Filippetti, qui «représente le président de la République» selon son cabinet et le ministre délégué au Développement, Pascal Canfin, qui représente le ministère des Affaires étrangères.

Le journaliste, âgé de 35 ans, libéré mercredi en Colombie avait été enlevé le 28 avril par les rebelles marxistes des Farc lors de l'attaque d'une brigade militaire dont il filmait une opération anti-drogue de l'armée dans le sud du pays.

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Retour de Langlois en France : «Aucune tractation», assure Hollande

Publié le 01.06.2012, 10h32 | Mise à jour : 20h56


PALAIS DE L'ELYSEE, 1er JUIN 2012. S'exprimant devant la presse après avoir reçu environ une demi-heure le journaliste ainsi que ses parents, François Hollande a également confirmé qu'il avait «reçu une lettre des Farc», via Roméo Langlois, «qui expliquait le sens de leur opération et présentait des excuses» à «la France» pour cet enlèvement.

Le président s'est vu remettre par le correspondant de France 24 une lettre des Farc, «qui expliquait le sens de leur opération et présentait des excuses (...) à la France» pour cet enlèvement. Il a de nouveau remercié les autorité colombiennes «qui ont été à l'initiative et ont permis ce dénouement». «Toutes les familles des otages français qui sont encore retenus ne doivent pas perdre espoir», a ajouté François Hollande, vantant le travail «remarquable» du Quai d'Orsay pour les accompagner.

Roméo Langlois, correspondant de la chaîne de télévision France 24 en Colombie, est arrivé peu avant 11h20 à l'aéroport de Roissy-Charles de Gaulle à bord d'un vol régulier d'Air France. Avant sa descente d'avion, il a serré ses parents dans ses bras. Il a été accueilli ensuite par la ministre de la Culture et de la Communication, Aurélie Filippetti, et le ministre délégué au Développement, Pascal Canfin, qui ont assisté par la suite à l'entrevue entre François Hollande et le journaliste.

Lors de la conférence de presse dans les salons de l'aéroport, le journaliste a déclaré qu'il ne se plaignait «pas trop» de sa détention. «J'ai dit que j'étais un otage VIP, c'est peut-être un peu exagéré, mais je ne me plains pas trop», a déclaré Roméo Langlois, ajoutant : «j'ai été très, très bien traité». «J'ai été honoré d'arriver avec un tapis rouge mais j'ai appris qu'il n'était pas pour moi», a-t-il plaisanté. Le président russe Vladimir Poutine est attendu à Paris dans l'après-midi.

Sans en dévoiler tout le contenu , il a précisé qu'il n'y avait «pas de grande révélation» dans la missive des Farc qu'il devait remettre à François Hollande. «En gros, les Farc demandent à la France de continuer à jouer son rôle de pays ami pour aider à trouver une solution négociée» à la guérilla en Colombie, a-t-il dit. «C'est la première fois qu'ils font des excuses et c'est très important qu'ils précisent que la presse n'est pas une ennemie, avait-il commenté, exhortant ses confrères à «continuer de couvrir un conflit de plus en plus oublié».

Le journaliste, qui a rendu hommage à ses proches, à la chaîne France 24 et au gouvernement français, a qualifié de «farce de mauvais goût» les accusations par des secteurs de la droite colombienne de «sympathie» avec la guérilla. Blessé au bras lors de sa capture, le 28 avril, alors qu'il filmait une opération anti-drogue de l'armée dans le sud du pays, Roméo Langlois a été libéré mercredi. Le journaliste n'exclut pas de travailler désormais en France.