Jamel Administrateur
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| Sujet: Birmanie : Le parti d'Aung San Suu Kyi revendique un triomphe Lun 2 Avr - 8:38 | |
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Le parti d'Aung San Suu Kyi revendique un triomphe
Mis à jour le 02/04/2012 à 10:00 | publié le 02/04/2012 à 09:56 La «Dame de Rangoun» espère que cette élection «va être le début d'une nouvelle ère» en Birmanie. Alors qu'aucun résultat officiel n'a encore été annoncé, la LND a assuré avoir remporté au moins 43 des 44 sièges qu'elle briguait lors du scrutin historique de dimanche. Le parti d'Aung San Suu Kyi revendique un carton plein aux législatives partielles de dimanche en Birmanie. La Ligue nationale pour la démocratie (LND) a assuré lundi matin avoir remporté au moins 43 des 44 sièges qu'elle briguait, sur un total de 45 sièges à pourvoir. Dans sa circonscription rurale de Kahwmu, Aung San Suu Kyi aurait récolté 99% des voix. Des résultats qui restent à être officiellement validés. La «Dame de Rangoun» n'a pas attendu pour saluer un «triomphe», espérant «que cela va être le début d'une nouvelle ère dans laquelle le rôle du peuple dans la politique au quotidien sera accentué». «Ce qui importe n'est pas le nombre de sièges remportés, bien que nous soyons bien sûr extrêmement satisfaits d'en avoir gagné autant, (mais) le fait que les gens montrent autant d'enthousiasme dans leur participation au processus démocratique», a souligné la lauréate du prix Nobel de la paix. Dès dimanche soir, des milliers de partisans ont crié leur joie devant le siège du parti à Rangoun. «L'occasion de bâtir un véritable parti d'opposition»Même si les résultats définitifs confirment le triomphe de la LND, le nouveau régime n'a rien à craindre dans l'immédiat. Le parti créé par l'ancienne junte avait revendiqué environ 80% des sièges en 2010 et un quart des parlementaires sont, en vertu de la Constitution, des militaires désignés en marge du processus électoral. En tant que députée, Suu Kyi pourrait malgré tout tenter d'influencer le nouveau régime de l'intérieur, d'ici aux législatives de 2015. Ira-t-elle plus loin, en acceptant un poste de ministre, comme l'avait évoqué en janvier un conseiller de la présidence? «Je n'ai aucune intention de quitter le parlement après avoir tant lutté pour l'intégrer», a-t-elle tranché vendredi, sans exclure néanmoins la possibilité d'un rôle de «conseiller spécial». Quoi qu'il en soit, les attentes du peuple sont fortes sur les épaules de la «Dame», qui «va se trouver dans une position délicate de cooptation du pouvoir», souligne Renaud Egreteau, de l'université de Hong Kong. «Elle a l'occasion (...) de bâtir un véritable parti d'opposition», explique de son côté Thitinan Pongsudhirak, universitaire à Bangkok. Pour le gouvernement qui a succédé à la junte il y a un an, ce scrutin historique est considéré comme un test de sincérité. Les anciens militaires réformateurs qui le composent tentent d'obtenir par des réformes la levée des sanctions occidentales qui étranglent l'économie du pays. C'est dans ce cadre qu'ils ont proposé à Suu Kyi d'intégrer l'échiquier politique officiel. Prudente la secrétaire d'Etat américaine Hillary Clinton a félicité lundi les Birmans tout en estimant qu'«il est trop tôt pour juger de la signification des progrès réalisés au cours des derniers mois et si ceux-ci se poursuivront». | |
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