Sarkozy annonce une hausse «modérée» du chômage en février

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Sarkozy annonce une hausse «modérée» du chômage en février

Mis à jour le 26/03/2012 à 11:59 | publié le 26/03/2012 à 08:59


Le président-candidat, Nicolas Sarkozy

VIDÉO - Le président-candidat a affirmé sur France Info que les chiffres de l'emploi, attendus ce lundi soir, «manifesteront une amélioration de la situation».

Février devrait confirmer un léger ralentissement de la hausse du chômage en France, selon Nicolas Sarkozy. Le président-candidat a affirmé que les chiffres du chômage, qui seront publiés ce lundi soir, manifesteront une amélioration de la situation, avec une baisse tendancielle de l'augmentation du nombre de chômeurs», a-t-il affirmé sur France Info. Le premier à réagir à cette déclaration est Olivier Besancenot: «Il n'y a pas de baisse tendancielle du foutage de gueule», a-t-il affirmé sur BFM TV/RMC.



Cette augmentation sera «assez modérée», selon ses termes. En janvier, la hausse du nombre de demandeurs d'emploi avait déjà été moins forte que prévu: selon le ministère du Travail, le nombre d'inscrits en catégorie A à Pôle emploi avait continué de progresser ( 13.400) mais à un rythme inférieur de 41% par rapport à la moyenne des hausses des quatre mois précédents.

Cette moindre augmentation représente un relatif soulagement pour le gouvernement dont l'objectif est, dixit Xavier Bertrand, de «contenir les hausses mensuelles».Si cette tendance se maintenait les prochains mois, elle repousserait l'échéance du franchissement inéluctable de la barre des 3 millions au début de l'automne, bien après la tenue des scrutins présidentiel et législatif.

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Emploi : 6200 chômeurs supplémentaires en février

Mis à jour le 26/03/2012 à 18:50 | publié le 26/03/2012 à 17:59


Une personne à la recherche d'un emploi écrit sa lettre de motivation .

Cette hausse du nombre de personnes sans aucune activité est moins forte que celle des mois précédents. Xavier Bertrand estime avoir «évité l'explosion» car l'augmentation reste forte sur les demandeurs d'emploi ayant un peu travaillé.

Nicolas Sarkozy avait annoncé la couleur. «Les chiffres manifesteront une amélioration de la situation avec une baisse tendancielle de l'augmentation du nombre de chômeurs. Cette augmentation sera assez modérée», avait prévenu le président-candidat sur France Info lundi matin - s'attirant d'ailleurs les foudres du PS pour avoir devancé l'heure officielle de publication des chiffres. Confirmation le soir même: selon Pôle emploi, le nombre de demandeurs d'emploi inscrits en catégorie A (sans aucune activité) a effectivement progressé deux à trois fois moins vite en février qu'au cours des cinq mois précédents. 6200 nouveaux chômeurs sont venus gonfler les rangs de Pôle emploi, contre 13.400 en janvier et 22.800 en moyenne entre septembre et décembre 2011.

«On a évité l'explosion, soupire Xavier Bertrand, le ministre du Travail. Les mesures prises par le gouvernement pour juguler la hausse du chômage commencent à porter leurs fruits.» À savoir la concentration au premier trimestre des deux tiers de l'enveloppe annuelle des contrats aidés ou la mobilisation en faveur de l'alternance. Le nombre de chômeurs atteint fin février 2,87 millions de personnes dans la catégorie de référence, en progression de 6,2 % sur un an. Il revient ainsi à son niveau d'octobre 1999.

La modération annoncée par le chef de l'État n'est en revanche pas à l'ordre du jour si l'on intègre les chômeurs en activité réduite (catégories B et C). La hausse atteint 20.400 personnes en février, soit quatre fois plus qu'en janvier et une progression quasi identique à celles des six derniers mois de 2011. Au total, 4,28 millions de chômeurs sont inscrits dans l'ensemble des catégories A, B et C en métropole, un niveau en hausse de 5,8% sur un an et un nouveau record.

La baisse surprise en janvier du nombre d'inscrits de plus de 50 ans (la 2e enregistrée en trois ans) a été effacée le mois suivant avec des hausses supérieures à 1% dans toutes les catégories. Fin février, Pôle emploi a accueilli en un an près de 15% de quinquagénaires en plus. L'évolution des inscriptions des moins de 25 ans a continué à faire le yo-yo, avec une hausse (la 18e en 36 mois) de 0,3% dans les catégories A, B et C et une baisse de 0,2% sur la seule A. Sur un an, ces deux indicateurs tournent autour de 3%, une hausse inférieure de moitié à celle enregistrée toutes classes d'âge confondues.

Chômage de longue durée: une seule baisse en trois ans

Restent deux points noirs. Le nombre de chômeurs de longue durée a continué son inexorable progression (il n'a baissé qu'une fois en trois ans) avec une nouvelle envolée de 0,8%. Fin février, plus de 1,6 million de personnes étaient au chômage depuis plus d'un an. Ils représentent ainsi 38,2% des inscrits, contre 30,3% il y a trois ans. La situation devient particulièrement dramatique pour les 437.200 sans emploi depuis plus de trois ans, en hausse de 1,8% en un mois et de 22,8% sur un an.

Quant aux offres d'emploi collectées, le nerf de la guerre si l'on veut offrir des perspectives positives aux chômeurs, elles ont continué de reculer: de 2,4% sur un mois et 9,5% sur un an.