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Accord de cessez-le-feu entre Israël et le Djihad islamique à Gaza
Publié le 13.03.12 | 06h27 • Mis à jour le 13.03.12 | 07h41
Un chasseur F-16 israélien, le 12 mars 2012.
Le ministre chargé de la défense passive israélien Matan Vilnaï ainsi qu'un porte-parole du Djihad islamique ont confirmé mardi matin 13 mars qu'un cessez-le-feu avait été conclu pour mettre fin au cycle de violences qui a débuté vendredi dans la bande de Gaza et au sud d'Israël.
"Il y a effectivement une entente, et nous suivons ce qui se passe sur le terrain", a affirmé M. Vilnaï à la radio publique sans donner de détails mais en soulignant
"qu'apparemment la tendance est à l'accalmie et apparemment le round d'affrontements que nous avons connu est derrière nous".
"Nous acceptons un cessez-le-feu si Israël accepte de l'appliquer en mettant fin à ses agressions et ses assassinats", a pour sa part affirmé le porte-parole du Djihad islamique Daoud Shehab qui s'exprimait à Gaza.
"CONTACTS INTENSIFS"Auparavant durant la nuit de lundi à mardi, un responsable du renseignement égyptien avait annoncé un un cessez-le-feu
"complet et réciproque" entre les mouvements palestiniens de la bande de Gaza et Israël.
"Un accord complet et réciproque pour terminer les hostilités actuelles entre les deux parties, y compris un arrêt des assassinats, est entré en vigueur à une heure du matin mardi (heure locale, lundi 0 heure, heure française)", a précisé ce responsable impliqué dans une médiation égyptienne pour réinstaurer une trêve à Gaza. Ce dernier, s'exprimant sous couvert de l'anonymat, a promis que l'Egypte assurerait le suivi de la mise en œuvre de cet accord.
Le responsable égyptien a ajouté que l'accord était survenu à la suite de
"contacts intensifs" du Caire avec les deux camps afin de
"stopper les opérations militaires contre la bande de Gaza et de mettre fin au bain de sang palestinien". Le Hamas, au pouvoir à Gaza, qui était engagé depuis plusieurs jours dans des contacts avec les services du renseignement égyptiens pour rétablir le calme, s'est refusé à toute déclaration.
Des militants du Djihad islamique, le 12 mars 2012, à Gaza.
Ce nouveau cycle de violences avait été déclenché par
"l'élimination ciblée" vendredi par Israël de Zouheir Al-Qaïssi, chef des Comités de résistance populaire (CRP), mouvement basé à Gaza qui prône la lutte armée contre Israël. Sept Palestiniens, quatre combattants et trois civils, sont morts lundi dans des raids israéliens sur la bande de Gaza, d'où plus de soixante projectiles ont été tirés vers Israël. Au total, vingt-cinq Palestiniens, dont une majorité de membres de la branche armée du mouvement radical Djihad islamique, les Brigades Al-Qods, ont été tués depuis le début des violences vendredi, et au moins quatre-vingt-trois autres blessés.
Des soldats israéliens s'abritent lors du tir d'un missile anti-missile, le 12 mars 2012.
Avant l'annonce de l'accord, l'armée israélienne avait confirmé deux raids aériens dans la soirée, l'un dans le nord de la bande de Gaza visant des lanceurs de roquettes contre Israël et l'autre dans le Sud, contre un
"tunnel utilisé par des terroristes" sous la frontière avec l'Egypte.
Au cours des dernières vingt-quatre heures, quarante-deux roquettes et obus de mortier tirés de Gaza ont touché Israël et vingt-quatre autres projectiles ont été interceptés par le système de défense antimissile Iron Dome (Dôme de fer), selon l'armée israélienne. Au total, depuis vendredi, près de cent cinquante projectiles sont tombés en Israël et plus de cinquante autres ont été détruits en vol.
La communauté internationale a manifesté son inquiétude face à cette flambée de violence. Le Quartette pour le Proche-Orient (Etats-Unis, Russie, Union européenne et ONU), qui s'est réuni pour la première fois depuis six mois, a exprimé sa profonde inquiétude devant le récente escalade et appelé au calme, selon un communiqué.