Drapeau algérien brûlé en Syrie : Medelci condamne

Drapeau algérien brûlé en Syrie :

Medelci condamne

Par Khidr Omar | 15/02/2012 | 22:09



La position de l’Algérie vis-à-vis des évènements en Syrie n’est pas appréciée par les islamistes de ce pays qui tentent de prendre le pouvoir par la force en se faisant aider par ceux- là même qui ont été à l’origine du coup d’état international contre Mouamar Kadhafi.

Sur une vidéo datant du 13 février 2012, on peut voir des centaines de frères musulmans réunis dans la ville syrienne de Homs scandant des slogans contre l’Algérie, son peuple et ses dirigeants, traitant le président Bouteflika de traître(khayen) et faisant référence à l’interruption du processus électoral en 1992, on peut lire sur une affiche " que les hommes d’honneur de l’Algérie sont tombés au champ d’honneur en 1992″.

Sur cette même vidéo, on peut voir encore ces hystériques brûler le drapeau algérien.

Réagissant à cet acte hostile, le ministre des affaires étrangères, Mourad Medelci a condamné mercredi le comportement de " certaines parties " en Syrie qui ont brûlé le drapeau algérien.

" C’est un comportement indigne et inacceptable à la fois ", a affirmé M. Medelci lors d’une conférence de presse conjointe avec son homologue espagnol José Manuel Garcia Margallo en réponse à une question sur les informations rapportées par certains médias sur l’incendie du drapeau algérien " par un groupe de citoyens syriens en signe de protestation contre la position algérienne à l’égard de la crise syrienne ".

Je saisis cette occasion, a-t-il dit, pour " condamner ce genre de comportement qui n’est pas l’œuvre du peuple syrien mais de parties irresponsables et probablement non informées sur la position algérienne ".

Saisine du Conseil de sécurité/ l’Algérie émet des réserves

Concernant la situation en Syrie, Medelci a tenu à préciser que " l’Algérie avait déjà exprimé une réserve sur le point 7 de la décision du 22 janvier dernier de la Ligue arabe, qui recommandait que le Conseil de sécurité soit saisi pour appuyer la Ligue, car à l’époque, nous n’avions pas compris quel était exactement le but de cet exercice et, de ce fait, nous avons plusieurs raisons d’émettre (à nouveau) des réserves sur cette saisine du Conseil de sécurité ", a déclaré M. Medelci.

Rappelant que l’Algérie avait adhéré au processus de médiation de la Ligue arabe " de manière immédiate et totale avec l’espoir de trouver une solution à la crise syrienne au sein de la Ligue ", M. Medelci a fait remarquer que " toute volonté de sortir de cet espace (Ligue arabe) était considérée comme étant un élément de réserve de la part de l’Algérie ".

C’est pourquoi, a-t-il expliqué, " lorsque nous nous sommes réunis le 12 février au Caire et lorsqu’un des points de la décision qui nous a été soumise renvoyait au Conseil de sécurité la possibilité de créer une force de paix hybride entre l’ONU et la Ligue arabe, nous avions exprimé une réserve de la même nature que celle qui a été exprimée par le passé ".

Le chef de la diplomatie algérienne a, par la même occasion, fait part de son souhait de voir l’initiative arabe " demeurer la référence principale pour le règlement de la crise en Syrie ", soulignant que cette initiative " a pour objectif, d’abord, de mettre la Ligue arabe dans une position de médiation entre les autorités syriennes et l’opposition dans ce pays ".

Pour rappel, l’Algérie a décidé de ne pas renvoyer l’ambassadeur syrien encore en place à Alger contrairement à plusieurs autres pays arabes dirigés par des pouvoirs islamistes, car la position de l’Algérie est dictée par le principe de la non ingérence dans les affaires intérieures des autres pays.