Cohn-Bendit regrette de ne pas avoir été candidat à la primaire PS
LEMONDE.FR | 16.02.12 | 11h03 • Mis à jour le 16.02.12 | 11h30
Daniel Cohn-Bendit regrette de ne pas avoir pris part à la primaire socialiste. Le député européen d'Europe Ecologie-Les Verts a estimé, jeudi 16 février sur France Inter, que "l'erreur que nous avons faite c'est de ne pas nous lancer dans la primaire avec les socialistes et peut-être mon erreur à moi, est de ne pas y être allé", a-t-il déclaré. "J'aurais fait un résultat intéressant et en fonction de ce résultat, on aurait fait l'accord [avec les socialistes]", a ajouté l'eurodéputé.
Le fondateur d'Europe Ecologie a tenté de convaincre qu'il soutenait la candidature d'Eva Joly en estimant qu'elle était "la seule à porter la transformation écologique". "Sa candidature est utile parce qu'elle est la seule à dire qu'il n'y a pas que la crise économique, la crise financière. Elle parle de choses dont ne parlent pas les autres", a-t-il insisté.
"Dany" souhaite donc "que ceux qui veulent la transformation écologique s'expriment dans les sondages pour Eva Joly". "Après, on verra", a dit le député qui n'a jamais caché sa réticence à la présentation d'une candidature écologiste. "Si c'est ric-rac, entre Hollande et Sarkozy, il faudra tirer les leçons. Mais si c'est pas ric-rac, le vote écolo a toute sa place" pour éviter que le prochain quinquennat "soit écologiquement inutile", a-t-il expliqué.
"FOLIE NATIONALE ET PRÉSIDENTIALISTE"
Auparavant, "DCB" a jugé que le slogan de campagne de Nicolas Sarkozy "la France forte" était "un mensonge". "La France ne peut être forte que dans une Europe forte", a déclaré le député européen. Ce slogan traduit, à ses yeux, "l'idéologie et la folie nationale et présidentialiste qui fait dire 'je veux une France forte parce que comme ça je serai un président fort et grand'. Mais il n'a pas été un président fort et grand !".
Revenant sur la référence omniprésente au modèle allemand dans le discours de M. Sarkozy, le coprésident du groupe Verts au Parlement européen estime que cela fait partie du débat sur les valeurs. "L'Allemagne a une économie dynamique profondément injuste, qui refuse l'instauration d'un salaire minimum, qui renforce la précarité. L'écart entre les riches et les pauvres ne cesse d'augmenter", a-t-il averti. "On peut vouloir cette société en disant il n'y a plus d'égalité et de justice sociale. Mais est-ce qu'il faut remplacer un système mauvais [le français] par un autre système mauvais [l'allemand] ? C'est ça le débat", a-t-il enchaîné.
L'eurodéputé a fustigé enfin la proposition présidentielle de référendum sur le droit des étrangers : "Des référendums sur les minorités c'est dégueulasse, c'est ignoble !", s'est-il écrié. "Faites des référendums sur des choses qui concernent tous les Français", a lancé M. Cohn-Bendit, citant sa proposition de référendum sur le nucléaire. Ajoutant : "Pourquoi il n'a pas fait un référendum sur les retraites ? Il se serait fait bananer."
Le Monde.fr
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Bonjour,
Le trublion Cohn Bendit, il est comme ça, il remue, il n'y va pas, et après il regrette. Manque de courage?
Son soutien à Eva Joly est bien ambigu tout de même. Il doit tabler sur un résultat écolo médiocre.
Cela dit, il remet à sa place le merveilleux système allemand tant vanté par Sarkozy.
Amicalement
Pierre