Le Monde.fr avec AFP | 20.05.2014 à 06h35 • Mis à jour le 20.05.2014 à 10h29
Le parquet de Paris vient d'ouvrir une information judiciaire sur de possibles détournements de fonds opérés au profit de plusieurs sénateurs UMP, révèle mardi 20 mai Le Parisien.
Le quotidien précise que l'instruction a été confiée au juge René Cross et qu'elle fait suite à une enquête préliminaire de plusieurs mois, menée par des policiers de la brigade de répression de la délinquance astucieuse (BRDA).
QUARANTE MILLE EUROS
Les policiers de la BRDA ont été chargés d'enquêter après un signalement de la cellule antiblanchiment Tracfin. Au cœur de cette affaire apparaissent deux associations de loi 1901, l'Union républicaine du Sénat (URS) et le Cercle de réflexion et d'études sur les problèmes internationaux (Crespi).
Le service Tracfin « avait adressé, au mois de juin 2012, un rapport au procureur de la République de Paris, après avoir repéré des flux financiers suspects entre les comptes de l'URS et ceux du Crespi », selon un proche de l'affaire, rapporte Le Parisien.
Selon les premières investigations, l'URS, dont le siège est situé à Saint-Valérien (Yvelines) a perçu des fonds de la part du groupe UMP du Sénat, versés par la questure de la chambre haute, avant de les rétrocéder à ses membres. Selon les informations du quotidien, ces sommes auraient notamment servi à rembourser les frais de relations publiques des sénateurs UMP, membres de l'URS, au cours de différentes élections. Les détournements de fonds pourraient s'élever à près de 400 000 euros en l'espace de deux ans, toujours de même source.