Jamel Administrateur
Messages : 14896 Date d'inscription : 25/10/2011 Localisation : Lyon
| Sujet: La Grèce se révolte contre le plan d'austérité Sam 11 Fév - 11:13 | |
| WEB - GOOGLE - ACTUALITE > ECONOMIE > Conjoncture
La Grèce se révolte contre le plan d'austérité
Mis à jour le 11/02/2012 à 10:40 | publié le 10/02/2012 à 21:27
De nombreux heurts entre les manifestants et les forces de l'ordre ont éclaté vendredi, à Athènes. Après la démission de six ministres, le gouvernement a adopté les nouvelles mesures réclamées par la zone euro. Le Parlement doit examiner le texte dimanche soir alors que la pression de la rue augmente. Les Grecs sont en colère. Plus rien ne les arrête. Armés de banderoles, de haut-parleurs et de drapeaux, des milliers de Grecs se sont rassemblés vendredi place Syntagma, face au Parlement. Fini le temps des quolibets moqueurs, des étudiants aux retraités, tous vocifèrent:«kleftes, kleftes!» (voleurs, voleurs!). Ils menacent directement leurs députés, appelés à se prononcer, dimanche, sur l'adoption des nouvelles mesures d'austérité exigées par les créanciers du pays.Sous pression de la rue et des partis, les ministres du gouvernement Papademos ont donné leur démission les uns après les autres, vendredi. Après le départ de Giannis Koutsoukos, le vice-ministre du Travail, qui considère que le plan de rigueur est «insoutenable pour les travailleurs», les partis politiques sont en ébullition. Le leader du LAOS, parti d'extrême droite (16 députés sur 300), a retiré son soutien à la coalition nationale. Ses quatre ministres, dont le ministre de la Défense, ont immédiatement démissionné du gouvernement. Le chef du gouvernement tentait en vain de les retenir. Le gouvernement, réduit après cette vague de démissions, a tenu bon. Il a adopte les mesures supplémentaires demandés par les ministres de la zone euro, vendredi tard dans la soirée. «Il y a eu une approbation unanime» de l'accord , a indiqué le bureau du Premier ministre. selon l'agence de presse Athens News Agency (ANA), le texte a été transmis aux députés.Au lieu d'une simple formalité, le vote au Parlement est plus incertain que jamais. Le déblocage des 130 milliards d'euros par l'Union européenne et le Fonds monétaire international en dépend pourtant. Mais c'est justement là que le bât blesse. «Ils ne peuvent pas voter notre mort. Sauver la Grèce pour tuer les Grecs avec des salaires de misère!»,scande Katerina, une fonctionnaire de 55 ans, avant d'appeler à la résistance. «Ces politiciens sont responsables de la dette, pas nous. C'est du chantage, on nous manipule. Ils sont à mettre dans le même sac que la troïka!», renchérit-elle.
La police menace le FMIDans cette atmosphère très tendue, les représentants de l'UE et du FMI sont devenus la cible privilégiée des manifestants, mais aussi celle de la police. Le syndicat des policiers grecs a lancé un mandat d'arrêt contre la troïka pour motif de «destruction de la cohésion sociale». Babis Papadimitriou, analyste politique, réfute les rumeurs d'un coup d'État colportées par certains diplomates occidentaux en poste à Athènes, tout en reconnaissant une crise du système. «Le problème politique en Grèce est plombé par deux aspects. D'abord les politiques réalisent que cette fois-ci, ils devront véritablement appliquer les réformes, ensuite dépendants des prochaines élections législatives prévues avant l'été, ils ne veulent pas endosser le coût politique de la rigueur», explique-t-il. Aujourd'hui les partis conservateur et socialiste réunissent leurs comités de direction pour décider de leur position pour le vote de dimanche. Tous les syndicats du pays et les Indignés appellent à un rassemblement au moment du vote, ce même jour. Les capitales européennes sont inquiètes. Leur ultimatum lancé à l'Eurogroupe de jeudi soir a plongé la Grèce dans un chaos à l'issue incertaine.«Laisser la Grèce dans une situation de défaut aurait des conséquences incalculables», a mis en garde Angela Merkel, jeudi, devant les députés du Bundestag, appelés à voter sur le second plan de sauvetage de la Grèce le 27 février. | |
|
Jamel Administrateur
Messages : 14896 Date d'inscription : 25/10/2011 Localisation : Lyon
| Sujet: Les députés grecs votent les mesures d'austérité Lun 13 Fév - 6:53 | |
| WEB - GOOGLE - ÉCONOMIE > ACTU-ECO > Conjoncture
Les députés grecs votent les mesures d'austérité
Publié le 13/02/2012 à 07:00
Une quarantaine de départs de feu ont été recensés hier à Athènes en marge d'une manifestation anti-austérité. La quarantaine de députés de droite et gauche ayant voté contre le projet a été aussitôt radiée. Les manifestations ont tourné au chaos dans les rues grecques. 54 personnes ont été blessées, et des bâtiments incendiés. Les rues d'Athènes et de Salonique se sont embrasées dans la nuit, au moment où les députés votaient en faveur d'un nouveau plan d'austérité. Après des débats houleux dans l'enceinte du Parlement, la cure d'austérité imposée par l'Union européenne et le Fonds monétaire international a été adoptée à la majorité par 199 voix sur un total de 300 députés, dont 278 présents. La pression pesait lourdement sur les députés. De fait, les chefs du parti socialiste et du parti de droite Nouvelle Démocratie, réunis au sein de la coalition au pouvoir, ont averti qu'ils radieraient les députés de leurs camps qui voteraient contre le texte. Sur les 236 députés concernés, une vingtaine de socialistes et 21 membres de droite ont donc été exclus des rangs parlementaires à l'issue du vote. Avant le vote, le premier ministre grec, Lucas Papademos, avait en outre martelé que les députés grecs «vont assumer leur responsabilité» et «définir le choix le plus important» pour la Grèce: «avancer avec l'Europe et la monnaie unique». Les membres du gouvernement ont en effet martelé que si le plan d'austérité n'était pas voté, le pays serait contraint de se déclarer en cessation de paiement et à sortir à plus ou moins long terme de l'euro. Athènes doit en effet rembourser 14,5 milliards d'euros en mars, mais ses caisses sont vides. La troïka a ainsi exigé de nouvelles mesures de rigueur en échange du déblocage de son indispensable aide de 130 milliards. Après le vote de cette nuit, l'Eurogroupe pourrait se réunir dès mercredi pour donner le feu vert au versement de cette aide. Une contrepartie également demandée par les créanciers privés qui devraient réduire de 100 milliards d'euros la dette du pays. Concrètement, les mesures prévoient la réduction des dépenses de santé (1,06 milliard), militaires (300 millions) et une réduction du salaire pour les jeunes et des retraites. Un cocktail qui ne passe pas auprès de la population, qui a commencé à descendre dans les rues dans l'après-midi hier. En fin de soirée, des scènes de chaos ont été observées à Athènes en marge de la manifestation anti-austérité, qui a réuni 80.000 personnes selon la police, durant laquelle 54 participants ont été blessés et des bâtiments et boutiques incendiés. A Salonique, 20.000 manifestants ont été recensés et six banques endommagées. Le premier ministre grec a condamné ces événements, soulignant que «la violence et les destructions qui n'ont pas de place en démocratie». | |
|