Jamel Administrateur
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| Sujet: L'Espagne n'apprécie pas qu'on la compare à la Grèce Dim 8 Avr - 9:18 | |
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L'Espagne n'apprécie pas qu'on la compare à la Grèce
Mis à jour le 07/04/2012 à 14:53 | publié le 07/04/2012 à 14:49
Les responsables espagnols, ici le ministre de l'economie, Luis de Guindos, multiplient les déclarations pour tenter de rassurer les investisseurs. Le ministre espagnol a qualifié vendredi de «non-sens» les propos de Nicolas Sarkozy, qui présentait l'Espagne et la Grèce comme deux contre-modèles économiques. «Un non-sens». Le ministre espagnol de l'Economie n'a pas apprécié, vendredi, que Nicolas Sarkozy fasse un parallèle entre la situation espagnole et celle que connaît la Grèce. Lors d'une conférence de presse, jeudi, le chef de l'Etat avait en effet brandi le cas ibérique comme un repoussoir: «La situation que connaissent aujourd'hui nos amis espagnols après celle qu'ont connue nos amis grecs nous rappelle à des réalités», avait souligné le candidat, afin de convaincre les Français de la nécessité de la rigueur. «Ce grand pays [qu'est l'Espagne] est aujourd'hui emporté dans une crise de confiance», avait-il déploré. L'Espagne n'a pas goûté la comparaison. Le ministre espagnol de l'Economie, Luis de Guindos, a vivement réagi vendredi, jugeant comme «purement électoralistes» les propos tenus par Nicolas Sarkozy. «La situation de la Grèce et de l'Espagne sont complètement distinctes, même si on peut critiquer les politiques menées par leurs gouvernements socialistes respectifs», a estimé ce membre du nouveau gouvernement de droite dirigé par Mariano Rajoy. En France, cette polémique n'a pas échappé au candidat socialiste, qui a raillé, en déplacement à Trappes, un «bel exemple de solidarité européenne». «Quand on a été dégradé, on ne vient pas remettre des médailles de gestion aux uns et aux autres», a fustigé François Hollande. Pas d'«aide extérieure»La situation de l'Espagne n'est certes pas aujourd'hui d'une gravité comparable à celle de la Grèce. Cette dernière a eu recours a plusieurs reprises à l'aide internationale, et sa dette a fait l'objet d'une restructuration au début du mois de mars. Mais l'Espagne concentre ces dernières semaines l'inquiétude des marchés. Mercredi, Madrid a placé 2,59 milliards d'euros d'obligations, à des taux en forte hausse. Et ce alors même que le gouvernement venait de rendre public «le budget le plus austère de la démocratie». L'enjeu est d'atteindre un objectif de déficit de 5,3% à la fin de l'année contre 8,5% en 2011, grâce à 27 milliards d'économies. Un objectif que beaucoup d'économistes jugent difficilement tenable compte tenu de l'ampleur de la récession à prévoir en 2012. Les responsables espagnols multiplient les déclarations pour tenter de rassurer les investisseurs. Ce samedi encore, le ministre de l'Economie espagnol a assuré, dans une interview au Frankfurter Allgemeine Zeitung, que l'Espagne se sortirait de cette crise «sans aide extérieure». Certes, l'année 2012 «sera difficile», a-t-il prévenu, avec «moins de croissance et malheureusement encore plus de chômage, […] mais nous jetons les bases pour une année 2013 meilleure». L'enjeu est capital: si Madrid devait avoir besoin, comme l'Irlande, le Portugal ou la Grèce, d'une aide internationale, les mécanismes actuels de sauvetage de la zone euro n'y suffiraient probablement pas. | |
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