Le Monde.fr avec AFP | 10.04.2014 à 09h50
Le secrétaire d'Etat chargé des transports Frédéric Cuvillier, en février 2013.
Fraîchement nommé, le secrétaire d'Etat chargé des transports a confirmé jeudi 10 avril la nécessité de « remettre à plat » l'écotaxe, tout en en défendant le principe pour financer les infrastructures routières. Sa ministre de tutelle, Ségolène Royal, avait prôné une « remise à plat » dès le lendemain de sa nomination, jeudi dernier.
« Ceux qui ont une utilisation économique des routes doivent contribuer à leur modernisation », a déclaré Frédéric Cuvillier sur RMC, en soulignant qu'il fallait parallèlement « expliquer l'utilité et le fondement » de cette nouvelle taxe. « L'écologie ne peut pas être une chose subie », a-t-il ajouté, rejoignant ainsi la ministre de l'écologie et de l'énergie qui avait manifesté quelques jours auparavant son hostilité à « l'écologie punitive ». « Il faut qu'il y ait une contribution au financement des infrastructures, c'est indispensable », a insisté le secrétaire d'Etat, en reconnaissant un « problème d'acceptabilité » et de « résistance » vis-à-vis de cette « fiscalité environnementale ».
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FINANCER LES INFRASTRUCTURES
L'objectif de cette remise à plat de l'écotaxe est de déterminer « comment financer les infrastructures et protéger les 40 000 entreprises de transport », selon M. Cuvillier, qui s'en remet au rapport qu'une mission d'information parlementaire doit rendre dans une quinzaine de jours et dont les conclusions déboucheront sur une « décision interministérielle ». « L'écotaxe ou la contribution au financement des infrastructures doit être intégrée dans le coût du transport, ce ne peut pas être à la seule charge des transporteurs routiers », a-t-il estimé.
Ce jeudi, lors d'une réunion du Conseil régional de Poitou-Charentes, la nouvelle ministre de l'Ecologie et présidente de la région Ségolène Royal a souhaité réaffirmer son opposition à l'écotaxe. Elle annonce vouloir "remettre à plat les choses pour voir quelles sont les autres possibilités que nous avons pour dégager des financements".
Maintes fois reportée, l'écotaxe, dont l'entrée en vigueur est toujours suspendue, a pour objectif de taxer les poids lourds de plus de 3,5 tonnes afin de financer, entre autres, des infrastructures de transport durable, grâce à des portiques installés sur les grands axes.
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