Sellal rend hommage à Bouteflika et évoque la nécessité d’un « changement politique ordonné »
Par Khidr Omar | 29/10/2013 | 19:55
Abdelmalek Sellal est vite passé des promesses à l’acte. Mercredi dernier, lors de sa visite dans la wilaya de Sidi Bel Abbès, il avait annonçait que son gouvernement allait commencer à faire un bilan des trois mandats du président Abdelaziz Bouteflika pour mettre en valeur les effets positifs de sa politique sur la société algérienne, tant au plan économique, sécuritaire, politique et diplomatique.Aujourd’hui à Sétif, lors de sa traditionnelle rencontre avec la société civile, le Premier ministre n’a pas fait l’économie de superlatifs pour parler du Bilan Bouteflika. Il le qualifie de « grand homme qui a sauvé l’Algérie ». Et d’appuyer en ajoutant que « rien n’aurait été possible dans ce pays sans ce grand homme, Abdelaziz Bouteflika ».
Sellal fera référence à ce propos à la politique de réconciliation nationale « qui a mis fin à dix années de tragédie sanglante ». Tout comme il parlera du retour de l’Algérie sur la scène diplomatique internationale « où désormais elle a son mot à dire et elle est sollicitée par les grandes puissances ».
Sellal égrènera aussi le bilan économique du président de la république en rappelant « le choix judicieux » du paiement de la dette par anticipation. Tout comme, il mettra en évidence les grands chantiers comme l’autoroute Est/Ouest, le tramway dans les grandes villes, le métro d’Alger, le logement, l’emploi…
« Il s’agit là d’une halte importante où nous allons présenter le bilan des réalisations de l’Algérie de 1999 à 2014, ces réalisations de grande envergure sont palpables aujourd’hui sur le terrain, et ce n’est pas moi qui le dit, mais c’est bel et bien une réalité reconnue par des experts internationaux », a-t-il, en résumant l’action de Bouteflika pendant ces trois mandat de « NAHDA » c’est-à-dire une renaissance de l’Algérie.
Dans la partie politique de son discours, Abdelmalek Sellal parlera de « changement ». Pour lui “le changement est nécessaire, sauf qu’il doit se faire dans l’ordre et la sérénité ». Les deux mots « ordre et sérénité » sont une claire allusion à la situation des pays qui sont « victimes » du « printemps arabe ».
La nécessité du changement; l’Algérie n’y échappera pas, selon Sellal. Mais de quel changement ? Cette question, les journalistes présents à Sétif se la posent. Sellal veut-il dire que le président Bouteflika partira et que la mise en valeur de son bilan est une façon de lui préparer une sortie par la grande porte ?
Autre hypothèse de lecture : le président briguera bien un quatrième mandat mais après une révision de la Constitution qui consacrera le poste de vice-président, qui sera chargé de la gestion des affaires du pays et Bouteflika demeurant président débarrassé des servitudes de la fonction en raison de son état de santé.