SBA : Le wali défend son action

Sidi Bel Abbès : le wali défend son action

Publié le 10.08.13 | 10h00


Siège de la wilaya de Sidi-Bel-Abbès.

Pour le wali, les défis à relever dans l’immédiat consistent à mettre en œuvre un ensemble d’actions visant à moderniser la ville  (réhabilitation du vieux bâti et de l’immobilier rurbain), la préservation des espaces verts et de la notion de ville-jardins (Plan vert), le décongestionnement de la circulation routière (Plan mobilité), la réhabilitation de l’éclairage public (Plan lumière) et une rationalisation des moyens de l’Etat pour plus de solidarité entre communes (Plan cohésion).

«Il y a une force d’inertie qu’il va falloir annihiler à Sidi Bel Abbès pour relancer  la dynamique de  développement dans la wilaya», a estimé, lundi, le wali de Sidi Bel Abbès, M. Hattab Mohamed, lors d’une conférence de presse où il a évoqué plusieurs questions liées au développement depuis son installation, en mars 2013, à la tête de l’exécutif. «J’ai trouvé, lors de ma prise de fonction, une situation de désordre criante tant au plan de la vision que de la maîtrise des projets de développement», a-t-il déclaré, soulignant que cela a été aggravé par des pratiques portant atteinte à l’autorité de l’Etat. «Je suis venu avec une feuille de route et j’ai entamé le nettoyage au sein des structures de l’Etat. On a commencé le nettoyage par le haut et cela se poursuivra dans le strict respect de la loi et dans le seul intérêt de la population locale», a-t-il précisé, comme pour rappeler que les décisions de  mises de fin de fonction de hauts responsables, prises récemment, étaient indispensables pour redonner confiance à l’opinion publique.

«La bonne gouvernance ne doit pas être un simple slogan, mais cela se matérialise par des actes», a-t-il rappelé. Tout en soulignant les disparités socioéconomiques qui existent entre les 52 communes de la wilaya, l’orateur a plaidé pour un plan d’action global s’appuyant sur une meilleure maîtrise des projets de développement. Parmi les points contenus dans ce plan d’action, il citera, entre autres, la réhabilitation du service public, la prise en charge urgente et effective de l’hygiène du milieu, la relance du secteur du bâtiment, la lutte contre le commerce informel, la promotion et la décentralisation  de l’investissement. «Nous avons arrêté un plan-programme dont la réussite dépend essentiellement de l’implication des forces vives de la population», a-t-il expliqué, souhaitant, au passage, la mise en place d’un comité de la ville des plus représentatif et en mesure d’être une force de proposition positive et constructive.

Et d’enchaîner : «Même si je dois avouer que les l’APC du chef-lieu ne me donnent pas pleine satisfaction, le comité de la ville ne devait pas cependant s’y substituer». Pour le wali, les défis à relever dans l’immédiat consistent à mettre en œuvre un ensemble d’actions visant à moderniser la ville  (réhabilitation du vieux bâti et de l’immobilier rurbain), la préservation des espaces verts et de la notion de ville-jardins (Plan vert), le décongestionnement de la circulation routière (Plan mobilité), la réhabilitation de l’éclairage public (Plan lumière) et une rationalisation des moyens de l’Etat pour plus de solidarité entre communes (Plan cohésion).

Il notera, à ce sujet, qu’aucune action en matière d’urbanisation ne sera autorisée sans qu’elle fasse l’objet d’une validation par le comité d’architecture de la wilaya, installé en mai dernier. Chiffres à l’appui, M. Hattab a tenu à faire savoir aux représentants des différents organes de presse que, depuis sa prise de fonction, 108 projets sectoriels sur les 125 opérations, qui étaient à l’arrêt, ont été relancés, 6 000 logements dont 5 000 sociaux locatifs l’ont été également sur un quota à l’arrêt de l’ordre de 12 563 logements. Il a aussi fait remarquer que l’ensemble des actions lancées demeure encore «insuffisant» pour rattraper un «retard énorme», avisant des proches collaborateurs que son plan-programme devra connaître une cadence plus soutenue dans les prochaines semaines.                            

Abdelkrim Mammeri
© El Watan