Le Monde.fr | 09.04.2014 à 19h13 • Mis à jour le 09.04.2014 à 19h13 | Par Eric Nunès
André Vallini, sénateur PS, était chargé des questions de justice dans l'équipe de campagne de François Hollande.
André Vallini nommé, mercredi 9 avril, secrétaire d'Etat chargé de la réforme territoriale devra, avec Marylise Lebranchu, ministre de la réforme de l'Etat et de la décentralisation, conduire l'ambitieuse réforme territoriale annoncée mardi 8 avril, par le premier ministre, Manuel Valls, lors de sa déclaration de politique générale à l'Assemblée nationale. Dans un entretien accordé au Monde.fr en février, le président du conseil général de l'Isère exposait sa vision de la réforme territoriale .
Lire aussi le portrait : André Vallini doit se contenter de la réforme territoriale
http://splashurl.com/kjpqb9e
Comme Manuel Valls, André Vallini souhaite un rapprochement d'un certain nombre de régions : « Une fusion est utile lorsque le volume d'activité de la collectivité est trop faible au regard des frais de structure qu'elle génère, expliquait-il. La Catalogne, la Lombardie ou la Bavière sont des régions autrement plus puissantes que la plupart des régions françaises. Pas seulement parce qu'elles ont plus de compétences et plus de ressources, mais aussi parce qu'elles ont des superficies et des populations plus importantes.»
L'INTÉRÊT GÉNÉRAL
Concernant la disparition annoncée des conseils départementaux, dont André Vallini est l'un des présidents (Isère), « la seule chose à prendre en compte est l'intérêt général », soulignait-il. « On peut très bien redessiner la carte territoriale française en sortant de l'uniformité sans préjudice pour l'unité de la République. En Bretagne, certains élus envisagent de fusionner les départements et la région : bravo ! L'Alsace aurait pu faire de même il y a un an. » La fin des départements n'est donc pas tabou aux yeux du nouveau secrétaire d'Etat mais il n'évoquait alors qu'une démarche volontaire.
Quant à la suppression de la clause de compétence générale, il était un des rares présidents de département à l'appeler de ses vœux : « L'Etat doit se recentrer sur ses compétences régaliennes et réformer ses administrations qui devraient fixer les grands objectifs d'une politique et sa cohérence générale », expliquait-il. André Vallini se verrait bien porter un acte III de la décentralisation. Il devra, pour y parvenir, faire face à une probable contestation de ses anciens collègues, élus locaux, notament départementaux. Avec, de surcroît, la perspective, en septembre, du basculement du Sénat à droite et, en 2015, d'élections cantonales et régionales difficiles pour la gauche.
Lire l'intégralité de l'entretien : « En finir avec le “jardin à la française” » des collectivités
http://splashurl.com/keyvh8y